La compagnie aérienne Emirates est dans la tourmente. Plusieurs de ses employés à l'aéroport de Genève dénoncent des propos discriminants et humiliants de certains managers envers le personnel arabophone et féminin, révèle la «Tribune de Genève».
Le média genevois a recueilli six témoignages et parmi ceux-ci, des employés d'origine magrébine confient qu'ils n'ont pas le droit de parler arabe, ni aux membres de l'équipage, ni aux clients, même si ceux-ci ne parlent aucune autre langue. Cette interdiction ne s'applique pas ni au français, ni à l'allemand, ni à l'espagnol, et ne provient pas du siège dubaïote de la compagnie.
Remarques sur les sous-vêtements
Certains stewards auraient reçu l'ordre de couper leurs cheveux frisés, pourtant tolérés par la compagnie. Des employées portant le voile se seraient senties surveillées pendant leur pause déjeuner pour vérifier qu'elles ne faisaient pas leurs ablutions ou prières en cachette. D'autres ont reçu des réflexions sur leurs sous-vêtements en public.
Interrogés par la Tribune, les managers minimisent les accusations en invoquant des blagues, et les sollicitations auprès d'Emirates sont restées sans réponse. L'un des anciens employés, viré selon lui pour avoir dénoncé ces comportements, a saisi l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (Ocirt).