Un licenciement jugé abusif
Harcèlement moral et sexiste confirmé à Genève Aéroport

Genève Aéroport devra verser douze mois de salaire à une ex-employée pour licenciement abusif. La Cour de justice a rejeté le recours de l'aéroport, confirmant un cas de harcèlement moral et sexiste. L'affaire impliquait un groupe WhatsApp controversé.
Publié: 14:40 heures
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Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Genève Aéroport devra bien payer douze mois de salaire à une ex-employée pour licenciement abusif en 2022. La Chambre administrative de la Cour de justice a rejeté le recours de la régie publique contre la décision de sa commission de recours qui avait reconnu un cas de harcèlement moral et sexiste.

Cette femme d'origine africaine avait dénoncé un groupe WhatsApp sexiste et raciste, a rappelé mardi son avocate Laïla Batou. Une plainte du Syndicat des services publics (SSP) avait abouti à l'ouverture d'une enquête interne qui avait conclu à l'absence de tout harcèlement. L'employée avait alors été licenciée pour avoir injustement accusé des collègues d'avoir porté atteinte à sa personnalité.

Saisie par l'employée, la commission de recours de Genève Aéroport, qui comprend des représentants du personnel et de l'établissement de droit public autonome, avait conclu en 2024 qu'elle avait été licenciée à tort. La commission avait annulé le licenciement et condamné l'employeur à lui verser une indemnité de près de 100'000 francs assortie d'intérêts à 5%.

Critères convaincants

Dans un arrêt du 30 septembre, la Chambre administrative admet très partiellement le recours de Genève Aéroport à l'encontre de cette décision. L'entreprise n'aura pas à octroyer d'intérêts à l'ancienne employée. Pour le reste, la justice considère que les critères retenus par la commission pour fixer une indemnité équivalant à douze mois de salaire sont convaincants.

«Genève Aéroport prend acte de la décision de la Chambre administrative et n'entend pas faire recours», a indiqué son porte-parole Ignace Jeannerat, interrogé par Keystone-ATS. Me Batou indique que sa cliente ne travaille plus pour la plateforme aéroportuaire.

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