Les députés fribourgeois ont accepté jeudi une motion demandant au canton de faire usage de son droit d’initiative en matière fédérale pour inviter les Chambres fédérales à intégrer le féminicide au Code pénal suisse. Le Conseil d'Etat proposait de rejeter le texte.
La motion a passé la rampe par 49 voix contre 41 et 5 abstentions. Emanant des députés vert'libéraux Catherine Esseiva et Daniel Savary, elle a été déposée en avril, juste après le féminicide d'Epagny, en Gruyère, et dans un contexte général où ces meurtres ou assassinats font régulièrement la une de l'actualité.
Aux yeux des deux motionnaires PVL, le cadre législatif actuel ne suffit plus. Il «échoue à rendre visible la spécificité des homicides sexistes, à en souligner la dimension structurelle et à provoquer une véritable prise de conscience collective», ont-ils souligné devant le plénum.
D'autres appels
L’inscription du féminicide dans le Code pénal suisse est demandée également par nombre d’associations ou collectifs de lutte contre les violences faites aux femmes. Une démarche qui entend nommer et mieux prendre en compte «une infraction qui cause toujours une très vive émotion dans la population quand elle se produit».
La motion n'a pas convaincu le conseiller d'Etat Romain Collaud, chargé de la justice. Dans sa réponse, il a avancé notamment le fait que le cadre juridique actuel permet déjà de «réprimer» les féminicides, tout en rappelant que le droit pénal suisse «repose sur une architecture fondée sur des principes essentiels».
«L’introduction d’une infraction spécifique applicable uniquement aux meurtres de femmes romprait avec une logique égalitaire», estime le Conseil d'Etat, avant de mentionner qu’une «telle réforme pourrait conduire à une inflation législative, risquant d’affaiblir la clarté, la cohérence et la lisibilité du Code pénal».
Prévenir et réprimer
Pour lutter contre les violences faites aux femmes, il faut agir via la prévention, la répression et la protection des victimes, a noté l'exécutif. Fribourg s’est doté en outre d’une stratégie cantonale en la matière. Le Grand Conseil a aussi voté en juin une motion visant à créer une loi spécifique sur les violences conjugales.
Par ailleurs, le Conseil d’Etat a annoncé mercredi accorder une priorité à la lutte contre la violence domestique en autorisant l’engagement de moyens financiers. Une volonté qui se traduit par le maintien des dépenses prévues pour 2026, dont la pérennisation du montant de 485’000 francs alloué à Solidarité femmes.
Bracelet électronique
Il y a également 381’000 francs pour la ligne téléphonique nationale d’aide aux victimes ainsi que 909’000 francs pour la mise en place de l’unité de médecine des violences à l'Hôpital fribourgeois (HFR). Et un poste à 20% a été confirmé pour la poursuite des travaux concernant la loi cantonale contre les violences domestiques.
Au-delà, le gouvernement a autorisé l’adhésion, non prévue au budget, à une structure regroupant déjà la très grande majorité des cantons, à savoir l’association Electronic Monitoring (EM). Cette dernière propose une solution de bracelet électronique permettant «concrètement» un suivi en temps réel des auteurs.
Vous, ou l'une de vos proches, êtes victime de violences de la part d'un partenaire ou d'un proche? Voici les ressources auxquelles vous pouvez faire appel.
En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.
Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.
- Solidarité Femmes Bienne
032 322 03 44
9-12h et 14-20h
Mercredi: 14-20h
Samedi: 10-12h
Dimanche: 17-20h - Solidarité Femmes et Centre LAVI Fribourg
info@sf-lavi.ch
026 322 22 02 9-12h et 14h-18h
Ligne de nuit 19h-7h
Weekends et jours fériés: 11–17h - AVVEC Genève
info@avvec.ch
022 797 10 10 - Au cœur des Grottes, Genève
022 338 24 80
Lu-Ve 8h30-12h - Ligne d’écoute en matière de violence domestiques Genève
0840 11 01 10 - Centre d’accueil Malley Prairie, Lausanne
021 620 76 76
Non—stop - Maison de Neuchâtel SAVI
savi.ne@ne.ch
032 889 66 49 - SAVI La Chaux-de-Fonds
savi.cdf@ne.ch
032 889 66 52 - Unité de médecine des violences (UMV)
Consultation médico-légale - Bureau fédéral de l’égalité
- LAVI. Aide aux victimes d’infractions
- Fédération solidarité femmes Suisse
- Brava – ehemals TERRE DES FEMMES Schweiz
076 725 91 21
Lundi à Mercredi 14h-16h
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