Quand Blick a fait bouger les choses
Escroquerie à 20'000 francs, erreur commise par son assurance et recherche d'un père

Certains articles ne font que dénoncer des injustices, d'autres parviennent à les changer. D'un couple s'étant fait escroquer plus de 20'000 francs à une femme qui a retrouvé les traces de son père, voici sept cas survenus en 2025 où Blick a eu un réel impact.
1/7
Peter et Anne-Marie Jost ont perdu plus de 20'000 francs à cause d'une escroquerie.
Sebastian Babic, Sandro Zulian, Florin Schranz, Jaray Fofana, Saskia Schär et Alessandro Perucchi

Le journalisme peut parfois sembler sans espoir. Même en dénonçant des injustices, les changements sont souvent minimes, voire inexistants. Mais certaines histoires sortent du lot.

Un reportage suffit parfois à faire bouger les choses. Voici sept articles de Blick qui ont aidé nos lecteurs en 2025.

Victimes d'une cyber-escroquerie, un couple reçoit 15'000 francs d'un donateur anonyme

Anne-Marie Jost n'en croit pas ses yeux. Un donateur anonyme lui a versé la somme de 15 000 francs.
Photo: Florin Schranz

Peter Jost et sa femme Anne-Marie vivent à Koppigen (BE). Ils ont perdu toutes leurs économies à cause d'une fausse page de connexion e-banking. Au total, l'arnaque leur a couté environ 20'000 francs. Le couple a dû emprunter de l'argent pour payer sa prime d'assurance maladie.

La banque leur a rendu une partie de l'argent perdu, leur versant environ 6000 francs. Peter et Anne-Marie sont alors au plus bas, tant sur le plan financier qu'émotionnel. A noter qu'une partie de l'argent perdu était issu des indemnités versées dans le passé à Anne-Marie en tant qu'enfant placée.

Mais le reportage de Blick a changé la donne. Un lecteur, qui a souhaité rester anonyme, s'est adressé à Blick après la parution de l'article. «Les gens qui ont travaillé toute leur vie ne devraient pas rester sans aide», estime-t-il. Il verse alors 15'000 francs au couple, soit exactement la somme qui leur manquait encore. Depuis, les Jost peuvent payer leurs factures et «enfin dormir sur leurs deux oreilles». 

Indemnités supprimées après le décès de son enfant

Grâce à Blick, Michael Ghilardi a obtenu un remboursement d'environ 23'000 francs de la part de son assureur.
Photo: zVg

Lorsque son fils décède à seulement 2 ans, Michael Ghilardi s'effondre. Seulement quelques mois après l'enterrement, un nouveau coup dur frappe le Lucernois: le Groupe Mutuel supprime ses indemnités journalières de maladie, alors que son médecin confirme clairement son incapacité de travail.

La raison de cette suppression: un vice de forme imputable à l'assurance lié à un simple coup de fil de Michael Ghilardi à l'assurance invalidité (AI). Il avait indiqué son souhait de ne pas bénéficier de l'AI, faisant part de son envie de reprendre le travail rapidement. La famille s'est soudainement retrouvée sans 23'000 francs, dont elle avait besoin urgemment.

Michael Ghilardi s'est senti impuissant et abandonné par son assurance. Mais lorsque Blick s'est saisi de l'affaire, tout a changé. Confronté aux faits, le Groupe Mutuel a fait marche arrière et versé l'intégralité de la somme à la famille Ghilardi. Ce geste leur a apporté un certain soulagement financier, mais aussi un peu de justice dans une période de grande tristesse.

Un piège téléphonique coûteux

Claudio Masier aurait dû payer 5'000 francs pour une inscription à laquelle il n'a jamais consenti.
Photo: Sandro Zulian

Claudio Masier gère une pizzeria zurichoise. Un jour, il reçoit un appel publicitaire en apparence anodin. Il dit plusieurs fois «oui, oui», sans bien comprendre, certainement pas pour conclure un contrat. Mais quelques jours plus tard, il reçoit une facture salée: 5000 francs pour l'inscription de son entreprise sur un site web douteux, chose qu'il n'a jamais commandé. L'entreprise met Claudio Masier sous pression en l'inondant de rappels et de lettres de recouvrement. Le restaurateur ne sait plus quoi faire.

Lorsque Blick se renseigne, le comportement agressif de l'entreprise se transforme en silence radio. Au lieu de répondre aux questions de Blick, l'entreprise abandonne la créance impayée exigée au restaurateur. Claudio Masier ne paie pas un centime! Une arnaque bien connue, dont un fleuriste lucernois a également été victime avant que Blick n'intervienne.

Une femme retrouve les traces de son père grâce aux lecteurs de Blick

Grâce à Blick, la Néerlandaise Lizzy Horst a découvert qui était son père biologique.
Photo: zVg

Juste avant son décès, la mère de Lizzy Horst révèle un secret à sa fille: son père est suisse. Mais la défunte emporte le reste du mystère dans sa tombe. Lizzy Horst reste dans le flou.

Lorsque Blick relate son histoire, plusieurs lecteurs envoient des pistes mènant à la Suisse orientale. Une famille, qui pourrait être liée à Lizzy Horst accepte de faire un test ADN, qui confirme leur lien de parenté. Le père de Lizzy était Jons H.*, décédé en 2018.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Lizzy Horst a trois demi-frères et soeurs qui la contactent immédiatement et l'accueillent chaleureusement lors d'une visite en Suisse. Pour Lizzy, c'est l'accomplissement d'un désir de toute une vie. «Grâce à Blick, j'ai une nouvelle famille!»

Une erreur d'assurance lui coûte plus de 600 francs

Nicolai Kern s'est défendu contre une augmentation injustifiée de sa prime d'assurance automobile, d'abord sans succès.
Photo: Sebastian Babic

Nicolai Kern, originaire d'Urdorf (ZH), a reçu un courrier surprenant: sa prime d'assurance annuelle augmentait de 63% en à peine une année. Elle passait alors de 1500 à presque 2500 francs. Nicolai Kern se renseigne à plusieurs reprises, mais la compagnie d'assurance insiste: il n'y a aucune erreur.

Mais lorsque Blick s'empare de l'affaire et contrôle les documents, le constat est clair: l'augmentation des primes n'est pas justifiée. Quelques jours plus tard, l'assurance reconnaît une «erreur de données» et rembourse à Nicolai Kern près de la moitié du montant manquant – soit plus de 300 francs. L'homme de 38 ans en est certain: «Sans Blick, cela ne serait jamais arrivé. Mais je trouve inquiétant que l'on doive faire appel aux médias pour obtenir gain de cause.»

Une déception remplacée par un rêve d'enfant

Un jour heureux pour la petite Lorena de Suisse orientale. Son batteur préféré lui remet ses baguettes de l'Energy Air.
Photo: SIGGI BUCHER

Lorena, 8 ans, originaire de Suisse orientale, se rend à l'Energy Air avec sa famille. Elle rêve de recevoir les baguettes du batteur Philipp Schmid. Elle inscrit alors son voeu le plus cher sur un carton et propose en échange d'offrir des bonbons à son idole. Mais son voeu ne lui parvient pas. 

La déception de la fillette et immense. Jeremy Kunz, qui collectionne lui aussi les baguettes de batterie, apprend l'histoire de la jeune fille et lance une recherche via les réseaux sociaux. Blick y prend part. 

Quelques jours plus tard, la fillette est retrouvée et Philipp Schmid annonce qu'il souhaite rencontrer Lorena. Une semaine après le concert, la rencontre a lieu à la maison de la presse Ringier à Zurich. La fillette de 8 ans reçoit personnellement les baguettes de batterie, accompagnées de plusieurs messages vidéo chaleureux de musiciens suisses connus. Un moment inoubliable pour Lorena. 

*Nom connu de la rédaction

Articles les plus lus