L'Unia l'annonce
Les employés du site de Micarna d'Ecublens poursuivent leur grève

Les employés du site de Micarna d'Ecublens (VD) ont décidé vendredi matin de reconduire leur grève entamée jeudi pour une deuxième journée. Les grévistes protestent contre la fermeture du site annoncée pour le printemps 2025.
Publié: 01.03.2024 à 07:12 heures
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Dernière mise à jour: 01.03.2024 à 09:11 heures
Les employés du site de Micarna d'Exublens ont commencé à débrayer jeudi matin à 09h15.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les employés de Micarna à Ecublens (VD) ont reconduit vendredi matin leur grève entamée la veille. Les grévistes, qui protestent contre la fermeture du site au printemps 2025, exigent l'ouverture de négociations avec la direction.

La grève est reconductible chaque jour tant que Migros, la maison-mère du producteur de viande et de volaille, refusera les discussions, indique Noé Pelet, responsable du secteur industrie chez Unia, contacté par Keystone-ATS. Il ajoute que, pour l'instant, «aucune rencontre n'est prévue».

Selon lui, la direction est en train de «tester» le mouvement. Le syndicaliste affirme que les employés d'Ecublens sont «déterminés» et suivent à «90-95%» la grève.

L'usine tourne néanmoins, mais «au ralenti», car Micarna a envoyé sur place des collaborateurs de son site de Courtepin (FR) et issus de sociétés de travail temporaire pour «briser la grève», poursuit Noé Pelet. Il dénonce par ailleurs les «pressions» exercées sur les employés d'Ecublens.

Autres partenaires sociaux

De son côté, Migros avait répondu jeudi qu'il ne considérait pas Unia comme un partenaire social et que celui-ci n'était donc «pas pertinent» pour des négociations. Le géant orange a expliqué que des discussions avaient bien eu lieu, mais avec d'autres partenaires, à savoir l'Association du personnel de la boucherie et la Commission nationale du groupe Migros.

«Nous avons négocié un plan social avec nos partenaires sociaux, qui sera appliqué», a affirmé une porte-parole de Migros.

«Du pipeau»

Pour Noé Pelet toutefois, ce plan social est «malhonnête», «dangereux» et «trop patronal». Quant aux partenaires sociaux cités par Migros, «c'est du pipeau, personne ne les connaît sur place», a-t-il affirmé.

Pour Unia, les négociations avec la direction doivent porter notamment sur les conditions de transferts dans d'autres entités du groupe et sur les pré-retraites qui «sont largement insuffisantes».

Le groupe Migros dispose actuellement de cinq usines dédiées à la transformation de viande fraîche. Il a justifié la fermeture d'Ecublens en relevant que des sites comme Courtepin (FR) ou Schönbühl (BE) offrent de meilleures conditions pour l'avenir.

(ATS)

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