Le dernier lundi d'août, GaultMillau Suisse distingue toujours l'«Hôtel de l'année» pour l'année à venir. Après le «Mandarin Oriental Savoy» à Zurich, la couronne revient cette fois à l'Engadine. Le vainqueur est le «Badrutt's Palace» de Saint-Moritz, dans les Grisons. Avec l'ouverture de la «Serlas Wing», l'établissement emblématique a encore gagné en notoriété.
Achevée en décembre 2024, cette aile de six étages comprend 25 chambres et suites luxueuses, pour un investissement de 70 millions de francs. Les clients peuvent désormais choisir entre les chambres classiques de la maison principale, inaugurée en 1896, et celles du nouveau bâtiment. Une autre nouveauté de la saison estivale fait le bonheur des clients: une piscine de 200 mètres carrés dans le jardin.
Une cuisine pour toutes les exigences
Le directeur général Richard Leuenberger est au front, tandis qu'Hans Wiedemann, délégué du conseil d'administration, tire les ficelles en arrière-plan.
«Celui qui veut devenir l'hôtel de l'année doit aussi nous convaincre par sa cuisine», a souligné le chef de GaultMillau Urs Heller lors de la conférence de presse qui s'est tenue sur place lundi midi. Le Badrutt's remplit cette exigence à plusieurs égards.
Le chef le plus connu de la maison est le Japonais Nobu Matsuhis, qui dirige une succursale de sa chaîne de restaurants «Nobu» dans l'ancien hall de tennis de «Badrutt's». On y retrouve un menu proposant des sushis, des sashimis et des menus Omakase, récompensés par 16 points.
«Le Restaurant» et «Le Relais» proposent en contrepoint une cuisine classique avec des bougies, des serveurs en queue de pie et des couverts en argent. A cela s'ajoute la «Chesa Veglia» dans le village, facilement accessible grâce au plus long escalier roulant de l'hôtel. Le fleuron de la carte est la «Pizza Dama Blanca» avec cinq sortes de fromages et de la truffe noire.
Des clients satisfaits, un personnel fidèle
L'univers culinaire du «Palace» comprend également le «Paradiso» sur le versant de la Suvretta, avec sa terrasse offrant une vue imprenable sur l'Engadine. Le bar «Renaissance» est le lieu de rendez-vous pour les fins de soirées. Le personnel y porte des costumes sur mesure de l'habitué Giorgio Armani. «Il ne suffit pas de répondre aux normes internationales. Une fois ceux-ci atteints, les choses commencent vraiment», explique le directeur Richard Leuenberger.
Mais il n'y a pas que les clients qui sont tenus en haleine, les 660 collaborateurs le sont aussi. Un restaurant, du personnel haut de gamme, des appartements modernes et un encadrement intensif y veillent. Un effort qui en vaut manifestement la peine: le personnel reste en moyenne huit ans et demi dans l'établissement.