Féminicide vaudois
Un début d'aveux pour l'homme qui aurait étranglé sa compagne à Renens en 2022

Plus d'un an après avoir été arrêté en France, le suspect numéro 1 de la mort d'une jeune Vaudoise, retrouvée sans vie dans son appartement de Renens, passe à un début d'aveux.
Publié: 06.11.2023 à 13:32 heures
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Dernière mise à jour: 07.11.2023 à 12:37 heures
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Le suspect numéro 1 du féminicide a finalement avoué avoir «serré le cou» de sa victime. (Photo d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Le corps de la victime, une jeune femme de 31 ans, avait été découvert chez elle durant l'été 2022 dans son appartement de Renens (VD). Dans le département français de la Lorraine, son ex-compagnon, unique suspect du crime, avait été arrêté début août de la même année. Un amateur de fitness qui avait rencontré la Vaudoise sur un site de rencontre, un mois avant sa mort.

Après une année passée à tout nier, l'homme vient de fournir un début d'aveux, révèle le «Matin Dimanche». Son ADN avait été retrouvé sur le cou de la victime, dont la strangulation était «la cause prioritaire et quasi unique pour expliquer le décès», selon le procureur général chargé de l'enquête en France, cité par le dominical.

Fuite en France après une «grosse connerie»

L'étrangleur présumé admet maintenant qu'il a «serré le cou» de sa compagne, qu'il a saisie par la nuque. «Le Matin Dimanche» rapporte les propos de l'avocat du Français.

«
«Elle était devenue inerte, sans réaction.»
L'avocat du suspect numéro 1
»

Il explique que l'étrangleur a «réalisé au bout d'un moment qu'elle était devenue inerte, sans réaction. Il est ensuite parti en France, expliquant avoir pris peur après avoir fait une grosse connerie.»

L'avocat indique que le mobile du crime serait une histoire de jalousie. La victime aurait réveillé son agresseur durant la nuit, après avoir découvert sur son téléphone des contacts avec une autre femme. Ils en seraient venus aux mains, mais selon le suspect, la jeune femme n'aurait pas indiqué vouloir se séparer de lui.

Drap-housse disparu

Des éléments étranges subsistent dans cette affaire, comme le fait que le logement de la victime était verrouillé de l'intérieur quand la police est intervenue, le lendemain de la mort de la Vaudoise. Les clés, un des téléphones de la jeune femme ainsi que le drap-housse de son lit ont disparu. Une plaque de cuisson était allumée. Le tueur aurait-il voulu maquiller son crime en embrasant l'appartement? imagine l'hebdomadaire.

La France n'extradant pas ses ressortissants, le suspect numéro 1 sera jugé à Nîmes, par la Cour d'assises. À la suite de ses confessions, son nouvel avocat veut plaider une forme d'homicide involontaire, les «violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner» étant passibles de 15 ans de prison. Les antécédents du présumé coupable ne jouent pas en sa faveur. Il avait notamment été condamné en 2021 à 15 mois de réclusion avec sursis, assortie d’une obligation de soins, pour un «début de strangulation» sur une ex-compagne.

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