Le prix des F-35 crée la panique à Berne. La Suisse pensait avoir négocié un tarif fixe avec les Etats-Unis, en s'appuyant sur plusieurs avis juridiques de cabinets d'avocats renommés. D'après Tamedia, Viola Amherd a confié des mandats de conseil au cabinet Homburger, mais tous les mandats n'ont pas encore été révélés.
Le cabinet Homburger a réalisé deux des expertises sur les F-35 et le Département de la défense (DDPS) a confié neuf autres mandats au cabinet, d'après les documents consultés par Tamedia. Ce conseil juridique a coûté 2,5 millions de francs au total.
Des projets d'armement critiques
Pour les dépenses de 50'000 francs ou plus, les départements sont tenus de déclarer leurs mandats ou leurs achats sur une liste publique. Mais cette liste ne mentionne qu'un seul mandat du cabinet Homburger au cours des dernières années, alors que le document interne témoigne de nombreux échanges depuis 2021.
En plus des contrats sur les F-35, le DDPS a payé un total de 350'000 francs pour des conseils sur des transactions intergouvernementales, où la Suisse a négocié avec le pays producteur plutôt qu'avec une entreprise en particulier. Le secrétariat général du DDPS et l'Office fédéral de l'armement (Armasuisse) ont aussi sollicité d'autres conseils, par exemple pour les drones israéliens, qui ne volent toujours pas.
Selon Tamedia, le DDPS aurait même dépensé pour des conseils juridiques concernant les demandes de renseignements des journalistes. Pourtant, le DDPS pourrait consulter ses propres avocats pour ce type de questions. Le document interne ne semble pas indiquer que Martin Pfister, nouveau ministre de la Défense, ait consulté la Chancellerie.