«La Suisse doit agir maintenant». Echaudée par les récentes déclarations du conseiller fédéral Ignazio Cassis, Médecins Sans Frontières (MSF) l'invite à venir discuter avec elle de la bande de Gaza. L'ONG a protesté jeudi sur la Place des Nations à Genève.
«On est légitime» pour en parler, a affirmé à Keystone-ATS la présidente de MSF Suisse, Micaela Serafini. «On veut lui raconter ce que nous voyons sur place», ajoute-t-elle.
«L'aide militaire n'est pas humanitaire»
Mardi, Ignazio Cassis avait expliqué pourquoi la Suisse n'avait pas signé la lettre de plus de 20 pays européens qui réclamaient que l'aide soit pilotée par l'ONU et les ONG humanitaires. Celle-ci faisait «un procès d'intention» à la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), bras armé du plan israélien pour contrôler l'assistance humanitaire, selon lui.
La Fondation «aurait peut-être pu faire quelque chose», disait-il. Depuis la semaine dernière, des dizaines de personnes ont été tuées dans les sites de distribution de la GHF. «L'aide militaire n'est pas humanitaire», ont crié entre 150 et 200 membres de MSF.
