«Des allégations trompeuses»
Nestlé taclé pour l'ajout de sucre dans des aliments pour bébé

L'ONG suisse Public Eye accuse Nestlé d'ajouter du sucre dans les aliments pour bébé Cerelac en Afrique. Le géant alimentaire rejette ces allégations, les qualifiant de trompeuses et sans fondement.
Publié: il y a 55 minutes
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L'ONG suisse Public Eye accuse Nestlé d'ajouter du sucre dans les aliments pour bébé Cerelac en Afrique
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

L'ONG suisse Public Eye a de nouveau dénoncé Nestlé pour l'ajout de sucre dans les aliments pour bébé de la marque Cerelac dans un second rapport centré sur l'Afrique. Ces accusations sont rejetées par le géant de l'alimentation.

L'ONG suisse avait déjà publié en avril 2024 une étude, menée sur plusieurs continents, accusant Nestlé d'ajouter du sucre dans des produits pour bébés dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, alors que les mêmes produits vendus en Europe n'en contiennent pas.

Un an et demi après, elle a voulu refaire un point en se concentrant cette fois uniquement sur l'Afrique où l'obésité, longtemps «assimilée à un problème de pays riches», est «en train de se diffuser rapidement», a déclaré à l'AFP Laurent Gaberell, responsable des questions d'agriculture et alimentation au sein de l'ONG.

«Des allégations trompeuses»

Pour cette seconde étude, l'ONG suisse s'est concentrée sur des produits de la marque de céréales infantiles Cerelac, destinée aux bébés à partir de six mois. Elle a demandé à des organisations de défense des consommateurs et associations qui travaillent sur des questions de nutrition dans 20 pays d'Afrique de lui envoyer des produits de la marque achetés dans les supermarchés locaux. Elle ainsi reçu «près de 100 produits» qu'elle a fait analyser.

D'après l'étude publiée mardi, chaque portion analysée comptait en moyenne près de six grammes de sucre ajouté, soit environ un carré et demi. La quantité la plus élevée détectée venait d'un produit vendu au Kenya, avec 7,5 grammes par portion, soit près de deux carrés de sucre. «Ce sont des produits donnés à des bébés de six mois», «à cette période où se définissent les les goûts alimentaires qui vont perdurer toute la vie», avec le risque qu'ils deviennent «accros au sucre», s'inquiète Laurent Gaberell.

Dans un communiqué, Nestlé a dit ne pas être d'accord avec ce rapport, estimant qu'il contenait «des allégations trompeuses et sans fondement». «Si l'on exclut les sucres venant des ingrédients comme le lait, les céréales et les fruits, nos céréales infantiles ne contiennent pas les niveaux de sucre mentionnés dans ce rapport», conteste notamment Nestlé.

«La santé et la nutrition des enfants dans le monde sont notre priorité absolue», a ajouté le groupe suisse, insistant sur le fait qu'il n'appliquait pas «deux poids, deux mesures». Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre d'adultes en surpoids a presque doublé en Afrique entre 2000 et 2016, les tendances étant les mêmes pour les enfants.

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