Il finit par céder
Sous pression, Pfister désarmera sa coûteuse armada d'experts en comm'

Le Département de la défense a été critiqué à plusieurs reprises pour son armada d'experts en relations publiques coûteuse. Le conseiller fédéral Martin Pfister cède à la pression: des tâches et postes dans la communication seront supprimés d'ici 2028.
Publié: il y a 40 minutes
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Le département de la Défense ferait-il une communication abusive?
Photo: keystone-sda.ch
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Céline Zahno

Les recrues militaires s'affichent sur Instagram. Des films publicitaires dynamiques vantent la camaraderie de l'armée. Le Département de la défense (DDPS) publie presque chaque jour des communiqués de presse ou des messages sur X à ce sujet. 

Pour faire une telle communication, le DDPS a besoin de toute une armada de spécialistes. Actuellement, le département compte 106 postes à temps plein – ce qui coûte 17,8 millions de francs annuels au contribuable, alors même que la Confédération doit faire des économies. 

Réduire, mais de façon maîtrisée

Ces coûts passent plutôt mal en ce moment. Guidés par le conseiller national de l'Union démocratique du centre (UDC) Thomas Hurter, le Parti libéral-radical (PLR) et les Vert'libéraux exigent que les coûts liés à la communication soient réduits de moitié. Une motion a été déposée en ce sens en septembre.

Selon le camp bourgeois, la population a du mal à comprendre pourquoi le DDPS crée constamment de nouveaux postes de communication, alors que les moyens alloués à la défense sont insuffisants. Le ministre de la Défense, Martin Pfister, se montre prêt à faire quelques concessions, comme l'annonce son département dans sa prise de position: «Les tâches, les structures et le processus de communication au sein du DDPS seront examinés dans le but de réduire les dépenses et les postes d'ici fin 2028.» Le DDPS ne précise toutefois pas de combien de postes l'équipe RP doit être réduite.

Le DDPS a un «mandat de communication plus large»

Le DDPS justifie longuement pourquoi le service de communication est essentiel et ne peut être réduit de moitié. «Avec une réduction de 50% du nombre de postes dans le domaine des relations publiques, le DDPS ne pourrait plus remplir son mandat de communication.» Le Conseil fédéral et l'administration auraient en effet le devoir de communiquer activement, de manière complète et adaptée aux groupes cibles. De plus, le nombre et la diversité des canaux de communication ont augmenté, le travail de relations publiques étant donc devenu plus coûteux.

Le DDPS n'accepte pas non plus la critique selon laquelle il y a presque deux fois plus de personnel de communication au sein du DDPS que dans tout autre département. Avec plus de 12'000 collaborateurs, il s'agit du plus grand département – soit environ un tiers des postes à plein temps de la Confédération. Son mandat de communication est donc logiquement plus large.

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