Asmir* adore sa Nissan Micra. Même s’il dispose d’une deuxième voiture nettement plus récente, il aime se promener avec le petit véhicule aux airs de Lada, datant de 2001. «C’est ma voiture préférée, raconte-il. Elle se conduit bien, elle consomme peu d’essence. Avec les prix actuels, c’est plutôt pratique.»
Le jeune homme de 22 ans doit toutefois renoncer à conduire sa «préférée». Il y a quelques semaines, le Bernois a amené sa Nissan au garage d’un collègue, à Burgdorf (BE), afin de la préparer pour l’expertise. «Je voulais faire contrôler la voiture et la remettre en état si nécessaire», explique Asmir. Mais lorsqu’il est retourné la chercher jeudi, il a eu un choc.
«L’odeur était insupportable»
«Toute la voiture était remplie de déchets. Il y en avait partout. Sur les sièges avant, le sol, le tableau de bord… Sur un des sièges arrière, j’ai même trouvé des fruits périmés. L’odeur était insupportable, ça puait tellement que j’ai dû vomir», témoigne Asmir.
Il ignore qui est responsable du méfait: «Je n’ai aucune idée de qui aurait pu faire une chose pareille. Surtout qu’il était possible de jeter ses déchets à cent mètres de là dans un container.»
Le Bernois aurait-il été imprudent? «Je ne sais plus si j’ai fermé la voiture à clé ou non, explique-t-il. D’habitude, je fais confiance aux gens et ne ferme presque jamais à clé. Et la serrure de la Nissan était de toute façon coincée.»
Sa voiture délibérément visée?
Asmir trouve toutefois curieux que les malfaiteurs n’aient rien volé. «À première vue, tout est encore là. Mon collègue avait même laissé une veste en cuir, plutôt chère, sur le siège arrière. Même ça, ils ne l’ont pas prise.» Selon lui, ceux qui ont rempli son véhicule de déchets ont délibérément choisi sa voiture.
Le Bernois a déposé une plainte contre inconnu auprès de la police. Même la policière qui a constaté les dégâts a été surprise par l’odeur abominable. Le fumet est tellement infect que l'homme a renoncé à conduire sa voiture.
Asmir veut trouver le responsable
Asmir espère que l’assurance couvrira les dégâts. «Ils m’ont dit qu’ils devaient clarifier cela. Mais normalement, mon assurance couvre tous les risques. C’est simple, s’ils refusent de me rembourser, je résilie mon assurance.»
Selon lui, le véhicule avait encore une valeur d’environ 2500 francs, soit le prix auquel on peut trouver des véhicules similaires en ligne. Mais ce n’est pas la valeur économique de la voiture à laquelle est sensible Asmir, mais bien l’autre, émotionnelle. «Je veux savoir qui a fait ça, et pourquoi.» Il a lancé un appel à témoins et est prêt à payer une récompense à hauteur de 300 francs à qui l’aidera à trouver les responsables.
*Prénom d’emprunt, nom connu de la rédaction
(Adaptation par Alexandre Cudré)