«C'étaient les pires conditions que j'aie jamais vécues.» La confession vient de la jeune Emma van Camp, pré-programmée à Athletissima et qui a subi la pluie de plein fouet, juste avant 19h. Pourtant, cela n'a pas empêché la Valaisanne de remporter sa série devant Ajla del Ponte.
Des averses qui, même si elles se sont calmées par moments, ont clairement gâché le jubilé du meeting lausannois. Déjà car, dans ce genre de conditions, impossible pour les athlètes de réaliser des performances de haut vol. Certains ont bien essayé, à l'image d'Audrey Werro, qui est passée à 9 centièmes de son record de Suisse. Mais même la Fribourgeoise le confessait: «Ça a peu d'importance sur 800 m mais c'est vrai qu'on préfère courir au soleil, on n'a pas l'eau qui nous saute au visage. Mais au final, ça ne change pas beaucoup.»
Par contre, d'autres ont énormément souffert. Que ce soit côté suisse avec Timothé Mumenthaler ou Léonie Pointet ou au niveau des stars internationales, comme Noah Lyles, qui a terminé sa course en 10"02, bien loin des standards de son statut de champion olympique.
Un cône pour enlever l'eau
Et encore, ces athlètes peuvent se dire qu'au moins, ils sont arrivés au bout de leur prestation. La météo a forcé la main à Angelica Moser et aux autres perchistes d'arrêter le concours après les premières barres. De son côté, la championne olympique à la hauteur Yaroslava Mahuchikh a décidé d'arrêter d'elle-même après deux premières barres ratées.
Le saut en longueur a été le théâtre d'une scène particulièrement cocasse. Sous la planche, l'eau s'était accumulée et les juges, ainsi que Tajay Gayle, ont tenté de la retirer avec leurs mains ou… un cône. Tout ça pour continuer et terminer un concours dont Simon Ehammer, deuxième, s'était déjà retiré après son quatrième saut.
Propice à Noè Ponti ou Roman Mityukov
Si les athlètes n'ont pas été gâtés, que dire des spectateurs situés dans les gradins non protégés. Autant dire que si le meeting annonçait guichets fermés, jamais la Pontaise n'est parvenue à remplir tous ses sièges simultanément.
Finalement, ce 50e meeting aurait presque pu permettre les exploits des nageurs Roman Mityukov ou Noè Ponti. Peu aidé par les pluies diluviennes, Jacky Delapierre et son comité se sont au moins rappelé aux bons souvenirs de la première édition d'Athletissima, en 1977, quand la météo avait déjà gâché le lancement de la compétition. Par contre, chose qui ne change pas, ce sont les sourires des spectateurs après chaque performance.