Le recours aux avoirs russes pour l'Ukraine aura des «conséquences considérables» pour l'UE
Le recours aux avoirs russes gelés en Europe pour financer l'Ukraine aura des «conséquences considérables» pour l'Union européenne, a déclaré l'ambassadeur russe à Berlin vendredi, au moment où le chancelier allemand et le Premier ministre belge doivent discuter du sujet.
«Toute opération avec les avoirs souverains de la Russie sans l'accord de la Russie serait du vol. Et il est clair que le vol de fonds de l'Etat russe aura des conséquences d'ampleur», a dit, dans un communiqué envoyé à l'AFP, l'ambassadeur de Russie à Berlin, Sergueï Netchaïev.
Selon lui, la réputation de l'UE dans le monde des affaires «pourrait être détruite», évoquant aussi d'«interminables procédures judiciaires«, et un «chemin vers l'anarchie juridique et la destruction des fondements du système financier mondial» dont l'Europe serait la première victime. «Nous sommes confiants sur le fait que Bruxelles et Berlin comprennent cela», a-t-il estimé.
De nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains vendredi
De nouveaux entretiens entre Ukrainiens et Américains sont prévus ce vendredi à Miami en Floride pour discuter du plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, a indiqué à l'AFP un responsable à Kiev.
«Oui, une nouvelle réunion est attendue aujourd'hui», a déclaré Oleksandre Bevz, conseiller du chef de la présidence ukrainienne. Plusieurs sessions ont eu lieu ces derniers jours pour évoquer ce plan américain, qui a parallèlement été soumis à Moscou.
Source: ATS
Les négociations entre Washington et Kiev à Miami sont terminées
Les négociations entre les émissaires américains et ukrainiens qui ont débuté jeudi à Miami sont terminées, selon le média public ukrainien Suspline, se basant sur des sources de la délégation ukrainienne présente en Floride.
De retour de Moscou, où ils ont rencontré Vladimir Poutine mardi sans résultats apparents, l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, et le gendre du président américain Jared Kushner, se sont entretenus avec une délégation ukrainienne emmenée par Rustem Umerov, secrétaire du Conseil national de sécurité, et Andrii Hnatov, chef d'état-major général.
C'est la troisième série de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en deux semaines, la dernière s'étant déroulée dimanche également près de Miami, en présence du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio.
Source: AFP
Sous pressions américaines, Modi et Poutine resserrent les rangs
Le Premier ministre indien Narendra Modi s'entretient vendredi avec le président russe Vladimir Poutine, avec l'objectif de resserrer leurs liens face aux pressions américaines pour que l'Inde cesse ses achats de pétrole russe en pleine guerre en Ukraine. Les dirigeants des deux pays, partenaires historiques, ont fait assaut d'amabilités dès l'arrivée jeudi soir de Poutine dans la capitale indienne.
Dans un entretien accordé à India Today avant son départ, le dirigeant russe s'est dit «très heureux de revoir son ami» Narendra Modi, en soulignant qu'il n'était «pas quelqu'un qui cède sous la pression».
La visite de Vladimir Poutine intervient à l'heure où l'Inde entretient des relations difficiles avec les Etats-Unis, qui lui reprochent de financer l'effort de guerre russe en Ukraine en continuant à acheter à Moscou son pétrole brut à des prix particulièrement avantageux.
Source: AFP
L'OTAN peut aussi se montrer «réactive», selon son général en chef
L'OTAN est capable de répondre aux attaques hybrides qui se multiplient, y compris en créant des «difficultés» à la Russie, en se montrant «réactive», a affirmé jeudi le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Alexus Grynkewich.
«Si la Russie tente de nous poser des problèmes, alors peut-être qu'il existe des moyens pour leur poser aussi des problèmes», a-t-il affirmé depuis le quartier général des forces alliées en Europe près de Mons dans le sud de la Belgique. «Nous pensons aussi à être réactif, c'est le mot que j'utiliserais», a-t-il ajouté, se refusant toutefois à donner plus de détails.
«Je ne veux pas entrer dans les détails sur la manière dont nous pourrions poser ces problèmes», a-t-il expliqué, soulignant aussi que l'Otan était une «alliance défensive» et qu'il n'y avait «rien d'offensif» dans sa réponse.
«Ces menaces hybrides sont un véritable problème, et je pense vraiment que nous pouvons nous attendre à davantage de ce genre de situations», a indiqué le général Grynkewich. «Nous savons que la Russie est derrière une partie de cela, peut-être pas tout, mais certainement une partie. Et l'opinion publique devrait le savoir.»
Toutefois, a-t-il assuré, l'Otan «maîtrise la situation» et l'opinion publique doit également savoir que ces attaques hybrides qui se multiplient, survol de drones, sabotages, etc, ne représentent pas «une menace existentielle» pour l'Alliance, a-t-il assuré. «Cela ne compromet pas notre unité. Nous sommes capables de répondre et de gérer cela.»
Source: AFP
Les pourparlers sur l'Ukraine sont «complexes» mais il faut s'y «engager», lance Poutine
Vladimir Poutine a estimé jeudi que les négociations en cours avec les Etats-Unis sur l'Ukraine étaient «complexes», mais qu'il fallait s'y «engager» plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne.
«C'est une tâche complexe et une mission ardue que le président (Donald) Trump s'est lui-même fixée», a déclaré Poutine, dont les propos étaient traduits par India Today. «Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n'est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s'y emploie sincèrement», a-t-il poursuivi, avant d'ajouter: «Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d'y faire obstruction.»
Source: AFP
Les USA suspendent en partie les sanctions contre le géant russe Lukoil
Le gouvernement américain a annoncé jeudi qu'il suspendait une partie de ses sanctions à l'encontre du géant russe Lukoil. Il veut permettre aux stations-services situées en dehors de Russie de continuer à fonctionner.
Les transactions impliquant ces stations-services sont autorisées «pour éviter de pénaliser» leurs clients et fournisseurs, et à condition que les recettes ne soient pas transférées en Russie, selon une publication du ministère américain des Finances.
Source: AFP
Londres et Oslo signent un accord de défense pour traquer les sous-marins russes
Le Royaume-Uni et la Norvège ont signé jeudi un nouvel accord de coopération dans la défense, prévoyant d'opérer ensemble une flotte de frégates pour «traquer les sous-marins russes» en Atlantique Nord, face à l'exacerbation des tensions avec Moscou.
Il a été signé à l'occasion d'une visite au Royaume-Uni du Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre et de son ministre de la Défense Tore Sandvik.
La flotte patrouillera entre le Groenland, l'Islande et le Royaume-Uni, afin notamment de défendre les câbles sous-marins, électriques et les gazoducs, essentiels à la sécurité de l'Europe. Cette flotte, capable de «se déployer rapidement où que ce soit», veillera à «traquer les sous-marins russes et protéger les infrastructures critiques britanniques».
Source: AFP
L'Allemagne se montre fidèle avec l'Ukraine malgré les scandales de corruption
L'Allemagne a promis jeudi une aide supplémentaire de 100 millions d'euros à l'Ukraine pour réparer ses infrastructures énergétiques attaquées par la Russie mais veillera «strictement» à son utilisation, en plein scandale de corruption qui ébranle le gouvernement de Kiev.
Ces 100 millions d'euros seront transférés par le ministère allemand de l'Economie et de l'Energie, via la banque publique KfW, au Fonds de soutien énergétique de l'Ukraine (UESF), fondé en 2022.
S'ajoutant à une autre aide récente de 60 millions d'euros, la contribution allemande atteindra au total 550 millions d'euros d'ici fin 2025, la plus importante du fonds, ajoute le communiqué. Berlin est le principal soutien européen de Kiev et s'est engagé à lui verser une aide militaire de 11,5 milliards d'euros en 2026.
Source: AFP
Entre l'Ukraine et ses enjeux commerciaux, Macron entame son sommet à Pékin
Un accueil officiel au Grand Palais du Peuple, des signatures d'accords, un déjeuner d'Etat: le président français Emmanuel Macron va entrer dans le vif du sujet jeudi à Pékin avec son homologue chinois Xi Jinping, de l'Ukraine aux contentieux commerciaux.
Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, de six ministres et 35 patrons de grands groupes ou PME, a entamé mercredi soir sa quatrième visite d'Etat en Chine par un programme privé. Il va retrouver jeudi matin le cadre monumental du Palais du Peuple, décor des congrès du Parti communiste chinois, pour un entretien restreint puis élargi avec Xi Jinping, suivi de signatures d'accords, dont les enjeux seront alors dévoilés, et de déclarations à la presse.
Au menu des discussions: le rôle que la Chine peut jouer auprès de la Russie dans le conflit ukrainien et les déséquilibres commerciaux croissants entre la Chine et l'Europe. «Nous avons une attente constante à l'égard de la Chine. C'est qu'elle use de son influence auprès de la Russie pour l'amener à cesser la guerre», insiste l'Elysée, en concédant ne «pas avoir de réponse complète aujourd'hui».
Si la Chine appelle régulièrement à des pourparlers de paix, elle n'a jamais condamné la Russie pour l'invasion de l'Ukraine, continue de lui acheter massivement des hydrocarbures et s'oppose aux sanctions à son encontre.
Source: ATS