2000 projectiles
La France va doubler ses livraisons d'obus pour aider l'Ukraine

Face à la situation en Ukraine, le gouvernement a décidé de doubler ses livraisons d'obus de 155 mm à 2000 par mois. Une décision qui pousse les industriels de défense à augmenter fortement leurs capacités de production.
Publié: 28.03.2023 à 10:24 heures
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Dernière mise à jour: 28.05.2023 à 10:04 heures

La France va doubler le nombre d'obus de 155 mm livrés à l'Ukraine, a annoncé le ministre des Armées Sébastien Lecornu dans un entretien au «Figaro» publié mardi. Paris va «livrer des équipements terrestres nécessaires à la contre-offensive de l'Ukraine: nous doublons ainsi la livraison d'obus de 155 mm pour la porter à 2000 par mois à partir de cette fin mars», a-t-il affirmé dans un entretien croisé avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Les obus de 155 mm, tirés notamment par les canons Caesar français ou Pzh 2000 allemands et d'une portée pouvant atteindre 40 kilomètres, sont tirés chaque jour en quantités industrielles tant par les Russes que par les Ukrainiens.

Les industriels augmentent leur production

Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg avait averti en février que Kiev utilisait plus de munitions que l'Alliance ne pouvait en produire, mettant les stocks et industries de défense occidentales «sous pression». L'Union européenne a donc décidé de débloquer deux milliards d'euros pour fournir un million d'obus à l'Ukraine.

Les industriels de défense sont donc poussés à augmenter leurs capacités de production et réduire leurs délais de livraisons. Le groupe Nexter, qui produit les obus de 155 mm en France, prévoit ainsi de produire 150'000 obus par an en 2025, trois fois plus qu'avant le déclenchement du conflit.

Réunion avec Macron

Le président Emmanuel Macron doit réunir pour la première fois mardi à l'Elysée les industriels de la défense pour faire le point sur le passage à cette «économie de guerre», qu'il appelle de ses vœux.

Selon Sébastien Lecornu, Paris va également fournir «très prochainement» le système de défense sol-air SAMP/T promis à l'Ukraine, qui «représente une valeur de plusieurs centaines de millions d'euros». «Et nous étudions, avec (la Première ministre) Elisabeth Borne, le réabondement du fonds de soutien à l'Ukraine, voulu par la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, dont les 200 millions ont été intégralement affectés», a-t-il ajouté. L'Ukraine a pu utiliser ce fonds pour acheter du matériel auprès des industriels français.

(ATS)

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