Vingt-quatre lycéennes enlevées par des hommes armés le 17 novembre dans un internat de l'Etat de Kebbi, dans le nord-ouest du Nigeria, ont retrouvé la liberté, ont indiqué mardi les autorités nigérianes. Le président Bola Tinubu s'est félicité aujourd'hui de cette heureuse issue.
Dans la nuit du dimanche 16 novembre au lundi 17 novembre, l'école pour filles de Maga, dans l'Etat de Kebbi, a été la cible d'une attaque par des hommes armés, au cours de laquelle le directeur-adjoint de l'établissement, Hassan Makuku, a été tué et les lycéennes ont été emmenées par les assaillants.
Au total, 25 lycéennes ont été enlevées, mais une des jeunes filles est parvenue à s'échapper. «Le président Tinubu a félicité les forces de sécurité pour tous les efforts déployés afin d'assurer la libération de toutes les victimes enlevées par les terroristes», indique le communiqué.
Vague d'enlèvements
L'incident de Kebbi a déclenché d'autres enlèvements similaires à Eruku, dans l'Etat de Kwara, et à Papiri, dans l'Etat de Niger. Le pays est récemment sous forte pression après l'enlèvement, en moins d'une semaine, de 350 personnes, dont plus de 300 élèves et enseignants – dans deux écoles, l'école pour filles de Maga, mais aussi l'école catholique Saint Mary – ainsi que des fidèles d'une église.
L'Etat de Kebbi est pris en étau entre la menace jihadiste provenant du Niger frontalier et celle des «bandits», des gangs criminels qui pillent les villages, rançonnent, enlèvent et tuent les habitants dans toute la partie nord du pays.
Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique de l'Ouest miné par l'insécurité, les enlèvements de masse sont courants. En 2014, les jihadistes de Boko Haram avaient enlevé près de 300 écolières à Chibok, dans le nord-est, un évènement qui avait eu un retentissement international.