La révolte s'achève
Le Parti des travailleurs du Kurdistan devrait entamer son désarmement au début du mois de juillet

Les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation armée considérée comme terroriste par Ankara, devraient entamer leur désarmement par une cérémonie qui aura lieu début juillet, a rapporté lundi le média kurde Rudaw.
Publié: 17:55 heures
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Des femmes kurdes syriennes manifestent pour demander la libération du fondateur du PKK, Abdullah Ocalan, le 29 mai 2025.
Photo: AFP

Selon le média kurde Rudaw, les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation armée qualifiée de terroriste par la Turquie, devraient entamer leur processus de désarmement lors d’une cérémonie prévue début juillet. «Entre le 3 et le 10 juillet, un groupe de membres du PKK, composé probablement de 20 à 30 personnes, déposeront leurs armes pendant une cérémonie qui aura lieu à Souleimaniyeh», la seconde plus grande ville du Kurdistan irakien, a indiqué Rudaw.

Le commandement du PKK est replié depuis des années dans les montagnes du nord de l'Irak. Le dépôt des armes sera «une mesure de confiance» et «une geste de bonne volonté», a affirmé Rudaw citant deux sources dans le Kurdistan irakien. Selon ces sources, le fondateur emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, devrait publier un nouveau message concernant le processus de paix «dans les jours qui viennent». «Après cela, le processus de désarmement débutera officiellement», ont précisé ces sources.

Selon Rudaw, après avoir déposé les armes, les combattants «retourneront ensuite à leurs bases, sans armes», démentant les informations selon lesquelles ils pourraient être détenus dans certaines villes de la région du Kurdistan irakien. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'il rencontrerait dans les prochains jours une délégation du parti pro-kurde DEM, qui a joué un rôle clé dans l'échange de messages entre Abdullah Öcalan et Ankara.

Un appel à déposer les armes

Le PKK avait annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d'une guérilla qui a fait plus de 40'000 morts, répondant à un appel lancé fin février par Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur une île-prison au large d'Istanbul.

Mi-mai, une source au sein du ministère turc de la Défense avait affirmé que les services de renseignements turcs superviseront la collecte des armes du PKK, avec la coopération des forces irakiennes et syriennes mais sans participation d'observateurs internationaux comme l'ONU. L'armée turque entretient des dizaines de positions au Kurdistan autonome, dans le nord de l'Irak, d'où elle mène depuis des années des opérations terrestres et aériennes contre le PKK, qui avait été contraint de s'y replier. 

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