Tatiana Schlossberg, la petite-fille du 35e président américain John F. Kennedy (1917-1963), est atteinte d'une leucémie incurable. Elle a décidé de rendre sa maladie publique dans une tribune publiée par le magazine «The New Yorker».
Selon elle, les médecins ont posé le diagnostic peu après la naissance de sa fille en mai 2024. Ils avaient constaté un nombre insuffisant de globules blancs. «Le diagnostic était une leucémie myéloïde aiguë avec une mutation rare appelée inversion 3», écrit Tatiana Schlossberg.
Cette nouvelle l'a frappée de manière totalement inattendue. «Je ne pouvais, ou plutôt je ne voulais pas croire qu'ils parlaient de moi. La veille, j'avais nagé un kilomètre dans la piscine, j'étais enceinte de neuf mois. Je ne me sentais pas malade. Je vais vous dire, j'étais même l'une des personnes les plus saines que je connaissais, raconte la journaliste spécialisée dans l'environnement. J'avais un fils que j'aimais plus que tout et un nouveau-né dont j'allais bientôt devoir m'occuper», raconte-t-elle à propos des deux enfants qu'elle a eus avec son mari George Moran. «Il était impossible que ce soit ma vie.»
La maladie est revenue plusieurs fois
Dans sa tribune, Tatiana Schlossberg retrace le parcours chaotique de ses traitements. Après une première greffe de cellules souches, son cancer est brièvement entré en rémission avant de réapparaître.
Ont suivi de nouvelles chimiothérapies, une thérapie par cellules CAR-T, puis une seconde greffe. Elle a encore participé à plusieurs essais cliniques, mais la maladie finissait toujours par revenir. «Lors du dernier essai, mon médecin m’a confié qu’il pourrait peut-être me garder en vie un an», écrit-elle, évoquant un pronostic profondément décourageant.
Durant cette période, son mari est resté à ses côtés. «George a fait tout ce qu'il pouvait pour moi», confie-t-elle. Ses parents et ses frères et sœurs se sont occupés de leurs enfants et ne l'ont également que rarement quittée. «Ils ont tenu ma main imperturbablement pendant que je souffrais et ont essayé de ne pas montrer leur douleur et leur tristesse pour m'en protéger. C'était un grand cadeau, même si je ressens leur douleur tous les jours». Son frère, Jack Schlossberg, a partagé sa tribune sur Instagram et a écrit: «La vie est courte, laissez-vous aller.»
La malédiction des Kennedy
Ailleurs dans sa tribune, Tatiana Schlossberg évoque la «malédiction Kennedy». «J'ai ajouté une nouvelle tragédie à sa vie, à celle de notre famille, et je ne peux rien y changer», écrit-elle.
Elle souhaite consacrer le plus de temps possible à ses enfants, mais peine à rester ancrée dans le présent. «Parfois, je me dis que je m'en souviendrai toute ma vie, que je m'en souviendrai même après ma mort. Mais bien évidemment que non.» Cette pensée ne cesse de la hanter.
Le terme de «malédiction Kennedy» s'appuie sur les décès et les coups du sort inhabituellement précoces dans la famille Kennedy. Il s'agit notamment d'accidents, de crashs d'avion ou encore d'assassinats politiques. Le cas le plus célèbre reste bien évidemment le meurtre par balle de John F. Kennedy, alors président des Etats-Unis, en 1963 à Dallas.