De mèche avec l'Iran et la Corée du Nord
La «flotte fantôme» de la Russie compterait 900 navires en embuscade

Un amiral français estime à 900 navires la «flotte fantôme» utilisée par la Russie, l'Iran et la Corée du Nord pour contourner les sanctions pétrolières. Cette flotte clandestine profite des failles du droit maritime international et de l'opacité du transport maritime.
Publié: 02.07.2025 à 12:47 heures
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La «flotte fantôme» utilisée par la Russie pourrait compter «environ 900 navires», selon un amiral français. (Image d'illustration)
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

La «flotte fantôme» utilisée par la Russie, mais aussi par l'Iran et la Corée du Nord, pour transporter du pétrole en contournant les sanctions pourrait compter «environ 900 navires», a affirmé mercredi un amiral français devant les députés.

«L'action de l'Etat est d'abord une surveillance particulièrement attentive de cette flotte dont on estime qu'elle pourrait se composer d'environ 900 navires, parmi lesquels une dizaine est suivie quotidiennement en Manche», a indiqué l'amiral Benoît de Guibert, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord.

Cette flotte clandestine ne concerne «pas que les intérêts russes, mais également ceux d'autres pays comme l'Iran ou la Corée du Nord», a-t-il noté.

Dans le cadre d'un 18ème train de sanctions proposé par la Commission européenne, l'UE veut ajouter 70 pétroliers «fantômes» à sa liste de navires déjà utilisés par Moscou, qui compte actuellement 342 noms.

Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, avait pour sa part estimé à environ 500 le nombre total de navires de la flotte fantôme russe. Pour l'amiral Benoît de Guibert, «ce phénomène tire profit des libéralités du droit maritime international ainsi que de la relative opacité du transport maritime».

«Il s'agit essentiellement de tankers de moyenne capacité, souvent de construction ancienne, récemment acquis par des opérateurs peu identifiables et ne respectant pas souvent les standards minimums de sécurité. Nous avons également des doutes sur la solidité de la police d'assurance face à cet enjeu», a-t-il rappelé.

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