«Nous ne pouvons plus tenir la démocratie pour acquise», a averti le dirigeant démocrate, le ton grave. Le président Biden s'exprimait à quelques encablures du Capitole, siège du congrès des Etats-Unis d'Amérique, que les partisans de son prédécesseur à la Maison-Blanche Donald Trump, convaincus de sa victoire à l'élection présidentielle de 2020, avaient attaqué dans un chaos sans nom, le 6 janvier 2021.
Crainte de refus de résultats
«J'aimerais pouvoir dire que l'assaut contre notre démocratie a pris fin ce jour-là. Mais je ne peux pas», a déclaré Joe Biden, énumérant le nombre de candidats prêts à refuser les résultats du vote aux élections du 8 novembre, le premier scrutin organisé dans l'ensemble du pays depuis cette attaque.
«Il y a des candidats qui se présentent à tous les échelons de l'Etat américain [...] qui refusent de s'engager à accepter les résultats des élections auxquelles ils sont candidats», a alerté le locataire de la Maison-Blanche.
Lors de cette élection, les Américains sont appelés à renouveler l'ensemble des sièges de la chambre américaine des représentants et un tiers du Sénat. Toute une série de postes de gouverneurs et d'élus locaux sont également en jeu.
Parmi ces candidats, l'ascension fulgurante de Kari Lake, candidate au poste de gouverneure dans l'Etat très disputé de l'Arizona, donne des sueurs froides aux démocrates. La républicaine continue de dénoncer le résultat de la présidentielle de 2020, assurant que l'élection a été volée à Donald Trump, malgré les innombrables preuves du contraire.
Les républicains de plus en plus confiants
Cette quinquagénaire menace aussi de ne pas reconnaître le résultat de son propre scrutin. «Je vais gagner l'élection. C'est le résultat que j'accepterai», a déclaré la candidate à CNN.
L'ancien président Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite à la présidentielle de 2020, semble aussi se préparer à contester le résultat des «midterms», s'ils venaient à être défavorables aux républicains.
Les républicains se montrent de plus en plus confiants dans leurs chances de le priver de ses majorités au congrès. Selon les enquêtes d'opinion les plus récentes, l'opposition républicaine a de très grandes chances de s'emparer de la chambre. Le sort du Sénat reste plus incertain.
(ATS)