France
Des centaines d'agriculteurs bloquent des institutions publiques

A Paris, Nice ou encore Toulouse, des centaines d'agriculteurs français manifestent jeudi devant les établissements publics dénonçant des «entraves à l'agriculture».
Publié: 28.11.2024 à 14:40 heures
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Dernière mise à jour: 28.11.2024 à 17:07 heures
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Des centaines d'agriculteurs français manifestent jeudi devant des établissements publics pour demander une halte aux «entraves» administratives, érigeant même des murs devant deux d'entre eux. Ils ont ainsi dressé à l'aube à Paris un mur en parpaings pour bloquer symboliquement l'entrée de l'institut de recherche Inrae.

Murs en cartons de bottes de paille

«On finance un institut national à un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes. On est là pour lutter contre les entraves à l'agriculture», a dénoncé auprès de l'AFP Donatien Moyson, du syndicat Jeunes agriculteurs (JA).

D'autres agriculteurs ont bâti un mur en cartons pour bloquer symboliquement l'entrée de l'agence sanitaire Anses à Maisons-Alfort, en région parisienne. A Nice, dans le sud-est du pays, des paysans ont déversé du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la préfecture pour manifester leur colère.

A Toulouse (sud-ouest), c'est de la paille qu'ils ont déposée sur les marches de la cité administrative, avant de souder un portail pour bloquer l'accès à un bâtiment hébergeant une agence de l'eau et l'antenne locale de l'Office français de la biodiversité. «L'administration nous entrave, on les enferme», a commenté sur Instagram la branche locale du syndicat majoritaire agricole FNSEA, organisateur de ces actions avec les JA.

Rencontre entre la ministre de l'Agriculture et le président de l'Inrae

La ministre française de l'Agriculture, Annie Genevard, a condamné «avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs», dans une déclaration à l'AFP. Elle doit recevoir jeudi après-midi le président de l'Inrae pour «trouver des réponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives», selon son ministère.

Et vendredi matin, elle recevra «à sa demande les organisations syndicales pour avancer sur des mesures concrètes qui visent à simplifier le quotidien de nos agriculteurs». Depuis la semaine dernière, les agriculteurs français multiplient les actions.

L'alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l'opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Pour sa deuxième semaine, elle vise plus particulièrement ce qu'elle considère comme des «entraves» au travail des agriculteurs.

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