Enquête à Bobigny
Le policier français soupçonné de viol a été mis en examen

Un policier a été mis en examen pour viol aggravé à Bobigny, selon son avocat. L'accusation concerne des faits présumés au dépôt du tribunal. Les deux agents impliqués affirment que les relations étaient consenties.
Publié: 14:16 heures
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Un policier a été mis en examen pour viol aggravé à Bobigny. (Image d'illustration)
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un des deux policiers interpellés après avoir été accusés de viol par une femme au dépôt du tribunal de Bobigny a été mis en examen samedi pour viol aggravé, a indiqué son avocat Xavier Nogueras à des journalistes au palais de justice de Paris. Le parquet a requis son placement en détention provisoire, a-t-il précisé. Aucune information n'a encore pu être obtenue concernant le second policier mis en cause.

Les deux policiers ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec cette femme, tout en affirmant qu'elles étaient consenties, avait expliqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier. Me Nogueras a fait état lui aussi d'une «relation consentie».

Selon l'avocat, le policier qu'il défend, «a huit ans d'expérience», «est aguerri, expérimenté, passionné par son métier» et «se retrouve en face de quelqu'un qui porte des accusations, alors qu'elle-même est particulièrement habituée aux locaux de garde à vue, de ses propres aveux».

Le prétexte de l'uniforme?

Après avoir «vu trois magistrats, puisqu'elle a été condamnée à une peine de 18 mois d'emprisonnement», cette femme «va très opportunément déclarer que l'acte, qui est reconnu par ailleurs par mon client comme étant un acte parfaitement consenti, aurait été commis sous la contrainte, sous prétexte que celui-ci est en uniforme», a déclaré l'avocat.

«Il y a un volet évidemment disciplinaire, il y a un volet moral, mais on n'est pas ici pour faire ni de la morale ni de la déontologie des policiers: on est sur un volet pénal et le seul port d'un uniforme ne nous permet pas d'affirmer que celui-ci exerçait une quelconque contrainte sur une personne qu'il dit être seule à l'initiative de ce qu'il s'est passé», a encore affirmé le conseil.

La qualification retenue est viol aggravé par personne ayant abusé de l'autorité que lui confèrent ses fonctions. «C'est très consternant pour nous de constater qu'un dossier a autant fuité dans la presse», avant même que «nous puissions avoir accès au dossier», a par ailleurs déploré Me Nogueras. «Ce qu'on souhaiterait, c'est que le secret soit respecté le plus longtemps possible pour permettre à ce policier, que nous avons l'honneur de défendre, de pouvoir parler librement et que ce ne soit pas sous pression», a-t-il ajouté.

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En cas de situation urgente ou dangereuse, ne jamais hésiter à contacter la police au 117 et/ou l'ambulance au 144.

Pour l'aide au victimes, plusieurs structures sont à votre disposition en Suisse romande, et au niveau national.

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