Au service de la croissance
Macron et Scholz appellent à créer un produit d'épargne européen

La France et l'Allemagne souhaitent créer un «produit d'épargne européen» pour mobiliser les capitaux privés en faveur de la croissance, a déclaré Emmanuel Macron ce mardi.
Publié: 28.05.2024 à 22:06 heures
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Dernière mise à jour: 28.05.2024 à 22:07 heures
«Nous avons décidé ensemble d'appeler à la création d'un produit d'épargne européen», a dit le dirigeant français lors d'une conférence de presse en Allemagne aux côtés du chancelier Olaf Scholz.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

La France et l'Allemagne souhaitent la création d'un «produit d'épargne européen». Cela afin de mobiliser les capitaux privés au service de la croissance, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron.

«Nous avons décidé ensemble d'appeler à la création d'un produit d'épargne européen», a dit le dirigeant français lors d'une conférence de presse en Allemagne aux côtés du chancelier Olaf Scholz, regrettant que faute d'instruments adéquats actuellement, des centaines de milliards d'euros «quittent le sol européen pour aller s'investir» aux Etats-Unis.

L'Union européenne souffre de la fragmentation de ses marchés des capitaux, morcelés entre les différents pays membres. Elle discute depuis des années de propositions pour bénéficier d'effets d'échelle comparables au marché américain. Mais ces débats achoppent sur des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept. Le ministre français des Finances Bruno Le Maire avait déjà lancé l'idée, en février, d'un «produit d'épargne européen» avec les Etats de l'UE qui le souhaitent.

A moins de deux semaines des élections européennes, Olaf Scholz et Emmanuel Macron doivent discuter mardi soir, à Meseberg, près de Berlin, d'une feuille de route franco-allemande pour stimuler la compétitivité de l'UE face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis.

Ils souhaitent notamment des avancées décisives sur l'Union des marchés de capitaux (UMC), un «supermarché du financement» qui peine à voir le jour depuis des années au sein de l'UE. Paris et Berlin n'étaient jusqu'ici pas d'accord sur toutes les modalités de ce projet.

«Pour mobiliser les investissements nécessaires, nous devons nous pencher sérieusement sur la question d'un marché financier européen véritablement intégré, articulé autour d'une union bancaire et d'une union des marchés des capitaux», ont écrit les deux dirigeants dans une tribune commune lundi dans le quotidien Financial Times, regrettant que «trop d'entreprises se tournent vers l'autre côté de l'Atlantique pour financer leur croissance».

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