Au Pakistan
Un malade mental accusé de blasphème lapidé à mort

Une foule en colère a lapidé à mort au Pakistan un malade mental accusé d'avoir brûlé des pages du Coran, ont indiqué dimanche les autorités, dévoilant un nouveau cas de violence liée au blasphème.
Publié: 13.02.2022 à 15:51 heures
La police proche du lieu du crime.
Photo: AFP

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite de ce lynchage, qui s'est produit samedi soir dans un village reculé de la province du Pendjab, a précisé le représentant spécial du premier ministre pour l'harmonie religieuse. «La famille de cet homme dit qu'il était malade mental et que sa santé mentale était défaillante depuis 10 à 15 ans», a-t-il commenté.

Le premier ministre Imran Khan a déclaré via Twitter que son gouvernement avait «une tolérance zéro pour quiconque fait sa propre loi», ajoutant que «les lynchages collectifs seront traités avec toute la sévérité prévue par la loi». Il a diligenté une enquête portant notamment sur la police «qui a manqué à son devoir».

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Règlement de compte

Au Pakistan, la moindre suggestion d'une insulte à l'islam peut provoquer un lynchage. Les groupes de défense des droits civils expliquent que les accusations de blasphème sont souvent brandies pour régler des comptes personnels et que les minorités sont souvent prises pour cible.

Ce nouveau meurtre est survenu environ deux mois après l'assassinat d'un directeur d'usine sri-lankais également accusé de blasphème, qui a été battu à mort et brûlé par une foule dans la ville de Sialkot, également au Pendjab.

En avril 2017, une foule en colère avait tué un étudiant, accusé d'avoir publié des contenus blasphématoires en ligne. Et 2014, un couple de chrétiens avait été brûlé dans un four au Pendjab, après avoir été faussement accusé de profaner le Coran.

(ATS)

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