A peine lancée, la période de l'Avent est déjà perturbée à l’aéroport de Zurich. Malgré les décorations festives, l’ambiance de Noël peine à s’installer. «J’ai pris l’avion des centaines de fois, je n’ai jamais vu ça», rapporte un lecteur de Blick. D’autres évoquent un «cauchemar». Un voyageur va même plus loin: «Les Suisses ne maîtrisent plus rien!»
Aux origines de cette colère: une attente interminable devant les contrôles de sécurité. Le phénomène est particulièrement marqué depuis quelques jours, surtout aux heures de pointe.
«Le niveau 0 est actuellement fermé en raison de l’installation des nouveaux scanners CT», expliquait dimanche l’aéroport de Zurich à Blick. Ce mardi, il précise que 30% des capacités de contrôle sont indisponibles et que les travaux devraient durer jusqu’à la mi-décembre.
Ce que changent les nouveaux super-scanners
Le plus grand aéroport de Suisse procède actuellement à l'installation de nouveaux scanners CT. A terme, ces appareils permettront aux voyageurs de gagner du temps. Leur installation, en revanche, rallonge passablement les files d'attente.
Grâce à cette technologie, les bagages pourront être modélisés en 3D. Les équipes de sécurité pourront ainsi examiner les sacs couche par couche, et la présence d'explosifs pourra être détectée beaucoup plus facilement. Le «remote screening» permettra en outre d’analyser les images depuis une pièce séparée, dans un environnement calme et propice à la concentration.
Le futur s’annonce plus confortable pour les voyageurs, se réjouit l’aéroport de Zurich. Grâce aux nouveaux scanners CT, les passagers n’auront plus besoin de sortir leurs appareils électroniques ni leurs liquides de leur bagage à main, ce qui devrait fluidifier le transit et donc réduire les files d’attente au contrôle de sécurité.
Deux scanners CT ont été testés pendant plus d’un an. Désormais, il s'agit de moderniser l’ensemble des contrôles de sécurité, en commençant par le niveau 0.
L’aéroport de Zurich revoit tout son dispositif
Par ailleurs, de nouveaux scanners corporels sont également en cours d'expérimentations. Pour l'heure, ils ne remplacent pas les détecteurs de métaux traditionnels et servent uniquement lors de contrôles complémentaires.
Leur fonctionnement est simple: les passagers se tiennent quelques instants dans l’appareil, qui affiche sur un pictogramme la zone du corps présentant un risque potentiel. Ces machines ne transmettent aucune caractéristique physique individuelle ni donnée personnelle.
Mais pourquoi ne retrouve-t-on pas un tel chaos à l'aéroport de Genève? Tout simplement parce que la technologie CT y est déjà présente depuis sept ans. Trois scanners de bagages 3D ont en effet été installés en 2018. Les retours sont positifs: ils accélèrent nettement le transit, puisqu’il n’est plus nécessaire de vider son sac, expliquait à Blick un porte-parole de l’aéroport de Cointrin. Celui-ci prévoit de fonctionner exclusivement avec ces scanners à l'horizon 2032.