Le suspense reste de mise pour la votation sur l'identité électronique. Selon l'institut gfs.bern, aucune tendance ne se dessine encore pour l'e-ID suisse. Les camps du oui et du non sont dos à dos à 50% de voix. Cette incertitude constitue déjà une surprise, au vu des sondages qui donnaient jusqu'ici le oui gagnant avec une certaine marge.
Dans le canton de Genève, où les résultats sont quasi définitifs, le peuple dirait oui à 55%. Bâle-Ville l'accepterait aussi, dans des proportions similaires. Mais dans plusieurs cantons alémaniques, la tendance est au non selon des résultats provisoires. Saint-Gall, les Grisons, l'Argovie ou encore Bâle-Campagne pourraient refuser. En Suisse romande, le Valais est également dans le camp du non à l'e-ID pour l'instant, avec quelque 55% de refus, de même que Fribourg.
Une e-ID suisse et étatique
En 2021, le peuple a rejeté par près de 65% des voix l'introduction d'une e-ID. La Confédération prévoyait de sous-traiter l'exploitation des données et de la technologie à des entreprises privées, point qui a joué un rôle important dans le "non". Le Conseil fédéral est rapidement revenu à la charge. La nouvelle e-ID sera étatique, ainsi que facultative. Toutes les démarches qui pourront se faire virtuellement pourront continuer à se faire physiquement, selon le gouvernement.
Il sera possible de s'en servir sur Internet, pour demander un extrait du casier judiciaire, un permis de conduire ou une attestation de résidence. Mais aussi pour prouver son âge lors d'un achat d'alcool en ligne par exemple. Dans ce cas, l'entreprise concernée n'aura pas accès à l'e-ID elle-même, le magasin ne verra que si l'âge minimum a été atteint. Un référendum a été lancé par des plusieurs groupes, notamment des opposants aux mesures contre le Covid, ainsi que par le parti Pirate. Sur le plan politique, tous les partis représentés au Parlement fédéral, sauf l'UDC, soutiennent l'e-ID.