Un tiers des dirigeants d'entreprises utilisent l'intelligence artificielle (IA) au quotidien, et deux tiers s'y sont déjà essayés, révèle jeudi une étude Vistaprint. Elle note que les plus jeunes l'utilisent deux fois plus que les plus âgés. Ainsi, selon cette enquête, 67% des entrepreneurs ont déjà utilisé l'IA et 33% l'utilisent actuellement dans leur activité. Actuellement, elle est employée par 37% des 18-24 ans, 40% des 25-34 ans, 37% des 35-44 ans, 26% des 45-54 ans, 30% des 55-64 ans et 17% seulement des plus de 65 ans. Parmi cette dernière catégorie d'âge, 28% déclarent qu'ils ne «l'utiliseront jamais», contre entre 7% et 14% pour les autres catégories.
La moitié (51%) de ceux qui l'ont déjà utilisée l'ont fait pour des recherches, 39% à des fins de création, 36% pour rédiger des e-mails. Parmi les utilisations plus techniques, 13% l'ont employée pour écrire ou corriger du code. Parmi ceux qui l'utilisent actuellement, 56% estiment que l'IA les a «beaucoup aidés», 36% «un peu aidés», 7% sont neutres, et 1% seulement s'en sont trouvés «entravés».
L'ensemble des 1000 répondants interrogés en ligne par l'institut de sondage OnePoll fin septembre et début octobre, restent assez inquiets des «menaces à long terme» que pourrait représenter l'IA. Parmi les principales craintes identifiées, la peur du risque de ciblage de l'entreprise par l'IA à des fins malveillantes est citée par 21% des répondants (17% des plus jeunes et 28% des plus âgés), et 19% redoutent que l'IA «ne prenne le contrôle de leur secteur d'activité». Cette fois les plus jeunes le redoutent beaucoup plus (20%, 22% et 22% pour les tranches de 18 à 44 ans), alors que les plus de 65 ans ne sont que 6% dans ce cas.
Et là où aucun chef d'entreprise de plus de 65 ans ne redoute «d'être en retard sur ses concurrents parce qu'il n'a pas les moyens d'utiliser l'IA», 22% des 18 à 24 ans le craignent au contraire. Et si 29% des 1000 chefs d'entreprises interrogés «ne pensent pas que l'IA pourrait représenter une menace pour leur entreprise», seuls 13% des 18-24 ans le pensent, les chiffres progressant régulièrement, jusqu'à 44% chez les plus de 65 ans.