L'ex-colonel de l'armée suisse Jacques Baud, âgé de 70 ans, est accusé d'avoir diffusé de la propagande et des théories du complot pour le compte du Kremlin depuis l'invasion de l'Ukraine. L'Union européenne. (UE) l'a donc placé sur sa liste de sanctions.
En tant qu'«analyste stratégique», l'ex-colonel est régulièrement invité sur les chaînes de télévision et de radio prorusses, selon le règlement d'application de l'UE publié ce lundi. Jacques Baud aurait par exemple accusé l'Ukraine d'avoir provoqué l'invasion par la Russie afin de favoriser son adhésion à l'OTAN.
Interdiction de voyager
L'ex-colonel a participé à affaiblir ou à menacer la stabilité et la sécurité de l'Ukraine par la manipulation d'informations, ont précisé les autorités. Lundi, le Conseil de l'UE, réunissant les 27 Etats membres, a suivi la recommandation du Service européen pour l'action extérieure et a donc sanctionné Jacques Baud.
Le Conseil a précisé que le Suisse fait actuellement l'objet d'une interdiction de biens. Les citoyens et entreprises de l'UE ne peuvent pas lui fournir de fonds, d’avoirs financiers ou d'autres ressources économiques. Il est également frappé d'une interdiction de voyager, lui interdisant d'entrer ou de traverser l'UE.
Outre Jacques Baud, l'UE a également sanctionné lundi onze autres personnes ainsi qu'une unité des forces armées russes et un groupe de propagande. Actuellement, le règlement énumère 59 personnes et 17 organisations pour «activités déstabilisatrices en faveur de la Russie».