Alors que le Conseil fédéral doit annoncer mardi l'augmentation des primes d'assurance maladie pour 2026, plus de la moitié des Suisses jugent insupportable une nouvelle hausse de 4 à 5%, selon un sondage de Comparis. Pas moins de 85% des sondés seraient prêts à changer d'assureur, de modèle ou de franchise si les primes augmentaient de 50 francs par mois.
Alors qu'une augmentation de 3 à 5% est attendue cette année, 57% des adultes suisses jugeraient insupportable une hausse de plus de 4%, indique mardi le comparateur en ligne, qui a mené le sondage. Et ce, bien que l'augmentation attendue soit inférieure à celle des dernières années (+6,6% en 2023, +8,7% en 2024 et +6% en 2025).
Les résultats sont encore plus nets dans les régions latines. En Suisse romande, 65% des personnes interrogées ne peuvent pas se permettre une augmentation de plus de 4%. Ce chiffre atteint même 76% en Suisse italienne. «Cette nouvelle hausse sera particulièrement douloureuse pour les personnes se situant juste au-dessus du seuil de réduction individuelle des primes», prévient Felix Schneuwly, expert en assurance maladie chez Comparis, cité dans le communiqué.
Un franc de plus, c'est déjà trop
La prime moyenne en Suisse s'élève actuellement à environ 378 francs. Une augmentation de 4% équivaudrait à 19 francs environ. Un quart des personnes interrogées estiment toutefois qu'une augmentation des primes de l'assurance de base d'un franc seulement serait déjà excessive.
Si leurs primes augmentaient jusqu'à 20 francs par mois, 38% des personnes interrogées envisageraient de changer d'assureur, de modèle ou de franchise. Si l'augmentation se situait entre 21 et 50 francs, 20% supplémentaires voudraient agir. Felix Schneuwly rappelle toutefois que chaque année, les personnes exprimant leur intention de changer sont nettement plus nombreuses que celles qui le font réellement.
Enfin, 36% des répondants envisageraient de changer d'assureur, de modèle ou de franchise si les primes dépassaient 5% du revenu brut de leur foyer. Pour 29% des sondés, la limite se situe entre 5 et 9% du revenu. Pour 35% des répondants, il serait acceptable de consacrer plus de 10% de leur budget familial à une assurance de base. Les personnes à faible revenu ne doivent pas oublier de vérifier si elles ont droit à une réduction de prime individuelle, note encore Felix Schneuwly.