«Les débats en commission ont principalement sur la manière de parvenir concrètement à la parité», a relevé la députée PLR Céline Zuber-Roy. Au final, l'entier du mécanisme relativement complexe est fixé dans la loi qui a été acceptée par 60 voix contre 19 (MCG et UDC).
«Aujourd'hui, on constate que dans les différents conseils d'administration et commissions officielles, les femmes sont très largement sous-représentées», a relevé la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, à l'origine de ce texte. Le Conseil d'administration de l'aéroport compte 19 hommes pour 4 femmes, a-t-elle ainsi relevé.
Sur 112 commissions officielles, 34% des membres sont des femmes. Et onze commissions ne comptent aucune femme parmi leurs membres. Entre 2008 et 2018, la part des femmes au sein de ces instances n'a progressé que de deux petits points, passant de 14% à 16%. «Il est donc nécessaire de faciliter l'accès des femmes à certains postes», a ajouté la magistrate PLR.
Au moins cent ans
La modification de loi impose un taux de 40% pour le sexe sous-représenté. Cette proportion qui ne correspond pas à la parité été critiquée par la gauche. «Mais actuellement c'est 40% ou rien», a relevé la Verte Dilara Bayrak. La députée espère qu'à terme la société évoluera et que ces quotas ne seront plus nécessaires.
Le PLR, généralement plutôt réticent aux quotas, a aussi approuvé ce projet de loi. Selon le député PLR Alexis Barbey, il faudrait attendre au moins cent ans pour atteindre la parité: donc dans ce cas, il faut l'imposer, a-t-il relevé.
«Absurdité»
Pierre Vanek d'Ensemble à Gauche s'est insurgé contre le taux de 40%: «une absurdité», selon lui. La parité est par définition 50-50, a-t-il relevé. «On ne peut pas se ridiculiser en affirmant dans une loi que la parité est atteinte avec un rapport de 40-60», a insisté le député.
La parité est légitime, mais imposer des critères aux partis est contestable, a relevé l'UDC André Pfeffer qui s'en est pris à une méthodologie complexe et difficile à appliquer. Le MCG était sur la même ligne, tentant en vain de renvoyer le projet en commission.
(ATS)