UBS peut enfin souffler: selon Reuters, la Confédération envisage d’assouplir certains points clés des exigences de fonds propres imposées à la banque. Trois sources proches du dossier ont confirmé à l'agence de presse que le Conseil fédéral souhaite assouplir ces règles.
Plus précisément, le rapport indique que le problème concerne l'évaluation de certains actifs tels que les logiciels ou les impôts différés. Selon le projet actuel, préparé par la ministre des Finances Karin Keller-Sutter, ces éléments ne seraient plus considérés comme des capitaux propres – une mesure qui coûterait à UBS environ 11 milliards de dollars. Un compromis devrait être trouvé sur ce point, mais ses détails restent flous.
D'après une analyse citée par Reuters, UBS pourrait ainsi économiser environ 7 milliards de dollars. En effet, si la Confédération supprime la réduction d'impôt et ne déduit que la moitié des coûts logiciels, l'exigence de fonds propres supplémentaires serait réduite d'environ 7 milliards de dollars.
La bourse a déjà hâte
Pour Sergio Ermotti et son groupe UBS, ce serait une avancée majeure. La banque suisse fait pression depuis des mois contre un durcissement de la réglementation. En parallèle, les Américains lui font du pied: un déménagement en dehors de la Suisse aurait déjà été évoqué avec des représentants de l’administration Trump.
Conformément à la réglementation en vigueur, UBS devrait injecter 23 milliards de dollars supplémentaires de fonds propres, comme l'exige Karin Keller-Sutter. Cette mesure découle du durcissement des règles relatives aux établissements «too big too fail», suite à la prise de contrôle d'urgence du Crédit Suisse, alors en difficulté.
Se dirige-t-on enfin vers un compromis? Le Département fédéral des Finances minimise cette possibilité auprès de Reuters, déclarant que le processus décisionnel n'est «pas encore terminé». UBS a aussi refusé de commenter l’information. Cependant, la nouvelle a été bien accueillie en bourse. L’action UBS a progressé d’environ 4% vendredi après-midi.