Du tunnel de Zurich à l'autoroute en Suisse romande: plus de 500 projets routiers et ferroviaires ont été analysés et classés par ordre de priorité par le professeur de l'EPFZ, Ulrich Weidmann. Celui-ci a été mandaté par le ministre des Transports, Albert Rösti.
Mais des voix critiques dénoncent un gaspillage d'argent public, comme l'ancien patron des CFF, Benedikt Weibel. Dans une tribune publiée par le «Tages-Anzeiger», l'ex-chef des chemins de fer met en garde contre un «gigantesque gaspillage d'argent». «Le développement de la route et du rail en Suisse se fait par petites touches et sans concept.»
Le Conseil fédéral décidera en janvier
Le rapport d'Ulrich Weidmann laisse transparaître que les 500 projets discutés sont le résultat d'une stratégie d'«améliorations parcellaires». Mais pour faire passer le système de transport au niveau supérieur, il faut de «grands projets structurellement efficaces». «Si la politique des 'améliorations parcellaires' est poursuivie, un gigantesque gaspillage d'argent risque de se produire», estime Benedikt Weibel. Selon lui, le potentiel de la numérisation est également trop peu exploité.
Dans son rapport, Ulrich Weidmann avait défini pour chaque région les priorités routières et ferroviaires, par exemple l'extension de la gare de Stadelhofen à Zurich ou la construction d'une gare souterraine à Lucerne. En revanche, les projets de transports publics dans la région de Bâle ont été rétrogradés.
Le Conseil fédéral n'est toutefois pas tenu de respecter la priorisation. En janvier, Albert Rösti présentera ses propositions.