Environ 500 personnes, selon la police, ont défilé samedi après-midi à Lausanne pour protester contre les violences policières. La manifestation était organisée par la Coalition Romande Antiraciste (CoRa) qui s'est récemment présentée au grand public.
Les manifestants se sont rassemblés à 14h sur la place du Château, a constaté Keystone-ATS. Le cortège s'est ébranlé vers 15h, passant par des lieux associés aux violences policières. Il s'est notamment arrêté devant l'Hôtel de police, où un Nigérian est décédé après son interpellation en mai dernier. Il s'est terminé dans le quartier de Prélaz où un adolescent a perdu la vie en août lors d'une course poursuite avec la police. La manifestation a pris fin vers 17h30.
«La manifestation a réuni environ 500 personnes et s'est déroulée dans le calme. Le parcours a été respecté», a déclaré la porte-parole de la police municipale de Lausanne, Alexia Hagenlocher, à Keystone-ATS à la fin de l'événement.
Moment de tension
«No justice, no peace», ont notamment scandé les manifestants. Ils brandissaient des pancartes proclamant «Policiers meurtriers, justice piétinée» ou encore «Police partout, justice nulle part».
Bien qu'aucun heurt ne soit venu troubler le cortège, l'atmosphère s'est momentanément tendue lors du passage devant la terrasse du restaurant «Le Vaudois» où un Erythréen a perdu la vie lors d'une altercation en août. Les organisateurs ont alors rappelé que le mot d'ordre était de défiler dans le calme, ce que les manifestants ont entendu.
Mike, Nzoy, Camila ou Marvin
Créée en août dernier, la CoRa a pour objectif de combattre le racisme sous toutes ses formes, mais se focalise pour l'heure sur les violences policières. Elle a présenté en novembre dernier onze revendications y ayant trait, comme la remise d'un récépissé après chaque contrôle de police, l'interdiction du plaquage ventral et le strict encadrement des courses-poursuites.
«Au moins sept personnes sont décédées ces dix dernières années dans le canton de Vaud alors que leurs vies étaient entre les mains de la police, dont trois entre mai et août 2025», avait rappelé à cette occasion l'une de ses porte-parole.
La coalition faisait notamment référence à Mike Ben Peters, Nzoy ou encore Lamin, dont les noms sont étroitement associés à la thématique des violences policières sur sol vaudois. Les noms de Camila et Marvin, deux mineurs ayant perdu la vie cet été dans le cadre d'une course-poursuite avec la police se sont récemment ajoutés à cette liste.