Contenu des messages WhatsApp dévoilé
Licencié, un policier lausannois s'est intéressé à un objet nazi

Membre des groupes WhatsApp aux messages racistes, sexistes et discriminatoires, un gendarme vaudois passé par la police municipale de Lausanne a été licencié. Jeudi, la RTS indique avoir consulté 2500 pages d'échanges entre les policiers… dont un qui le concerne.
Un agent présente une plaquette nazie. Un autre, désormais licencié, a répondu à cette photo par «Je la prends si le gars la vend!»
Photo: Blick
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Léo MichoudJournaliste Blick

Racisme, sexisme, antisémitisme, validisme ou penchant pour la violence et les régimes fascistes. Les groupes WhatsApp controversés de la police municipale lausannoise n'en finissent pas de dévoiler leurs secrets. Ce jeudi 4 décembre, la RTS révèle qu'un agent impliqué dans ces échanges a été licencié par l'Etat de Vaud. Un reportage de «Temps Présent» affirme également avoir pu «lire en exclusivité les 2500 pages d'échanges entre les agents».

L'agent démis de ses fonctions est membre de la police cantonale vaudoise. Selon la RTS, il compte faire recours contre cette décision. Ce gendarme faisait partie du corps de police de Lausanne jusqu'en 2020 – et donc des deux groupes WhatsApp dévoilés en août dernier, intitulés «Les Cavaliers» et «Pirate F».

Quelques exemples de messages

Le média de service public assure qu'un message a été «pris en compte» dans son licenciement. En octobre 2018, une photo d'un agent «tout sourire, tenant une plaquette nazie dans sa main» est publiée sur un groupe. «Je la prends si le gars la vend!», répond alors le trentenaire viré.

Les «blagues» publiées dans le flux suscitent tantôt l'approbation, tantôt l'indifférence des autres membres des groupes. Une photo disant «j'ai pris un migrant sous mon aile, heureusement ma bagnole n'a rien» ne suscite aucune réaction. Les femmes et les personnes noires, arabes, roms, juives ou en situation de handicap sont des cibles de choix.

A plusieurs reprises, les agents s'inquiètent de voir leurs échanges publiés dans la presse, ou de l'existence d'une «taupe», qualifiée de «fils de pute qui a fait fuiter cette merde» (en parlant de la photo d'un agent, le pouce levé devant un tag «RIP Mike» – une référence à Mike Ben Peter, un Nigérian mort en 2018 à la suite d'une intervention de police).

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