Témoins d'une affaire secrète
Le Ministère public vaudois asticote un par un les députés masculins

Tous les hommes élus au Grand Conseil vaudois défilent ce jeudi au Ministère public, relate «24 heures». Interrogés comme témoins, ils sont tenus au «secret» sur les raisons de ces démarches. Mais l'affaire en cause semble avoir filtré…
Publié: 16:33 heures
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Dernière mise à jour: 16:34 heures
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Un par un, toutes les vingt minutes, les députés vaudois ont défilé à Renens. Le Ministère public les interrogerait comme témoins.
Photo: Keystone
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Léo MichoudJournaliste Blick

Défilé des députés vaudois masculins, dès 7h30 ce jeudi 9 octobre au Ministère public de Renens. La raison? Pas la fashion week, mais une affaire que les autorités judiciaires gardent pour le moment secrète, qui nécessitait une vingtaine de minutes d'interrogatoire de la centaine de politiciens en tant que témoins.

Rencontrés à la sortie par «24 heures» et la RTS, les hommes de gauche et de droite disent tous être «tenus au secret» sur les raisons de leur convocation. Une obligation qui ne devrait pas durer au-delà de cette fin d'après-midi. Le Ministère public prévoit de communiquer à ce sujet sur le coup de 17h30, indique le quotidien vaudois.

Une fuite dans la presse derrière ce micmac?

Mais des informations semblent avoir filtré. Ce micmac concernerait, selon les médias, la fuite dans la presse d'informations tirées du rapport Paychère. Ce document, paru en 2024, analyse la gestion du bouclier fiscal par Valérie Dittli (Le Centre) et l'ex-conseiller d'Etat à son poste, Pascal Broulis (PLR).

En août dernier, «Le Temps» avait publié des informations inédites sur les causes du retard du rapport. Y était cité comme source «un» député vaudois, qui aurait ainsi divulgué des données confidentielles. Ce qui explique sans doute que seuls les hommes, parmi les élus vaudois, aient été appelés à témoigner – même si «Le Temps» a pu choisir d'anonymiser davantage cette personne en changeant son genre.

Le rapport Paychère a conclu que le bouclier fiscal – en somme, le plafonnement de l'impôt au-delà d'une certaine somme – avait été appliqué de manière non conforme à la loi. Entre 2009, date de sa mise en place, et 2021, ce système aurait favorisé certains contribuables.

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