Le loup a tué 43 bovidés et aucun ovin lors de la saison d'estivage 2024 sur les alpages vaudois. Ces chiffres sont à mettre en perspective avec les 671 bovidés et 568 ovins décédés d'autres causes (maladies, accidents, vêlage, foudre, etc) pendant la même période. La prédation reste toutefois une source importante de pression pour les éleveurs touchés, rappelle le Conseil d'Etat vaudois.
Dans le détail, entre mai et octobre 2024, la présence du loup a engendré la mort de 33 jeunes bovins, 10 veaux et 1 caprin. A cette liste, s'ajoutent 4 jeunes bovins blessés ou portés disparus. En revanche, aucun ovin n'a été tué ou blessé, indique jeudi le gouvernement vaudois en réponse à une interpellation du député socialiste Denis Corboz.
Des dégâts indirects
Ces informations proviennent de la banque de données fédérale sur le trafic des animaux (BDTA). Pour tous les cas de décès ou de blessures mentionnés, le loup a été formellement identifié comme l'auteur de la prédation.
Le Conseil d'Etat précise que la présence de loups provoque «d'importants dégâts indirects» comme des avortements, des blessures, une diminution de la production de lait ou de viande ainsi qu'un comportement plus agressif des troupeaux.
Lors de la saison d'estivage 2024, entre 40'000 et 43'000 bovins ont été conduits à l'alpage, tandis que l'effectif a fluctué entre 5500 et 8300 ovins. Dans sa réponse, le Conseil d'Etat conclut que la prédation crée une grande inquiétude par rapport à l’état du troupeau et aux futures attaques potentielles pour les éleveurs touchés.