Le Valais fulmine. En cause: une raclette végane. L'affaire a pris une telle ampleur que la conseillère aux Etats valaisanne Marianne Maret a déposé une interpellation auprès du Conseil fédéral à ce sujet, indique le quotidien valaisan «Le Nouvelliste».
L'élue du Centre leur demande d'expliquer «quel rôle la Confédération doit jouer dans le financement de produits qui pourraient être en concurrence directe avec des produits issus de l'agriculture suisse». Pour rappel, Agroscope constitue le centre de compétence de la Confédération en matière de recherche agricole.
Concurrence pour les agriculteurs
Jusqu'à présent, elle dit avoir respecté Agroscope pour le rôle qu'il a joué dans l'agriculture. Mais maintenant, c'est la déception: «Ce produit ne soutient pas du tout l'agriculture suisse», déplore l'élue.
Agroscope avait présenté en novembre «l'alternative à la raclette à base de matières premières suisses». Le produit est fabriqué à partir de graines de tournesol locales. «L'objectif était de créer une raclette végétale savoureuse, sans vouloir imiter l'arôme du produit animal», soutenait alors l'institution.
Marianne Maret critique aussi la version francophone du communiqué de presse. Celui-ci évoquait une «raclette végétale». Pour la politicienne, c'est «trompeur». Après plusieurs critiques, le texte a fini par être modifié en «alternative végétale à la raclette», comme dans la version allemande.
Marianne Maret n'en démord pas: avec de tels projets, Agroscope perdrait de vue l'essence de sa mission. La réponse du Conseil fédéral devrait arriver en mars.