Deux ans après sa chute
A Lausanne, le cèdre ancestral arraché par la tempête tient enfin son successeur

Un nouveau cèdre du Liban a été planté à Lausanne, remplaçant celui qui s'était effondré 2023 devant le bâtiment de la Vaudoise Assurances. Agé de 25 ans et mesurant 8 mètres, il lui faudra des décennies avant qu'il n'atteigne la taille de son prédécesseur de 160 ans.
Un nouveau cèdre du Liban a été planté à la place du centenaire arraché en décembre 2023. Haut de 8m, il aura le temps de grandir.
Photo: Léo Michoud
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Léo MichoudJournaliste Blick

Les Lausannois les connaissaient bien, ces majestueux cèdres du Liban âgés de 160 ans qui trônaient autour du siège de la Vaudoise. Mais en décembre 2023, après des intempéries, l'un d'eux s'est effondré sur des voitures parquées près de l'avenue de Cour.

Ce lundi 1er décembre, soit deux après ce triste incident, l'assureur a replanté un petit jeune de 25 ans, né dans une pépinière à Renens. «C'était la question que nous a posée le voisinage lors d'une récente mise à l'enquête: quel sera le sort du cèdre arraché?», explique Olivier Dessauges, responsable du bâti pour la Vaudoise Assurances.

Mais il faudra patienter pour ce petit pin de 8 mètres atteigne les 25 mètres de haut de son voisin, inscrit au patrimoine. «Dans les premières années de sa vie, il aura tendance à avoir une forme triangulaire, comme un sapin, explique l'arboriste Jonathan Leuba. Et en vieillissant, en quelques dizaines d'années, il va s'aplatir et développer un plateau en hauteur.»

Limiter les risques de chute

Ce lundi matin, le nouveau cèdre était couché dans un camion, les racines dans une motte de terre. Il a fallu le tirer de là et le mettre à la verticale à l'aide d'une grue. L'opération a pris une petite demi-heure.

Il faudra désormais qu'il s'habitue à son nouvel environnement. «En novembre-décembre, c'est le bon moment pour le replanter, assure l'arboriste. L'arbre est en dormance, son activité est faible, et cela lui laisse le temps de l'hiver pour s'adapter.»

Après la chute du premier arbre, puis d'un autre en ville appartenant également à un privé, Lausanne a effectué des contrôles de ses propres cèdres. Le risque de voir des branches nous tomber sur la tête est limité. Pour éviter aux cèdres du Liban le même sort que son prédécesseur, des mesures sont prises par la Vaudoise.

Reste à voir qui en aura la charge lorsque le nouveau aura un ou deux siècles. «Ce qui est bien avec les arbres, c'est qu'on en est toujours et seulement le locataire», relève l'arboriste, content de son travail.

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