Il anime «Ça fait pop!» ce soir
Witold Langlois: «Si j'avais une baguette magique, je décrèterais que la mort n'existe pas»

Passé par Léman Bleu ou encore la célèbre émission culturelle «La puce à l’oreille», Witold Langlois, journaliste et producteur genevois de 44 ans, animera «Ça fait pop!» ce 31 décembre, de 19h à 21h, sur RTS Première. Santé et bonne année!
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Le Genevois de 44 ans, animera «Ça fait pop!» ce 31 décembre, de 19 h à 21 h, sur RTS Première.
Photo: Magali Girardin
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Antoine Hürlimann
L'Illustré

Witold Langlois, vous êtes journaliste et passerez le début du réveillon en direct à la radio avec une myriade d’invités culturels. Quelle est votre ambition?
Pouvoir présenter le temps d’une émission de deux heures, de 19 h à 21 h, ce qui m’a semblé être le plus intéressant en matière de pop culture cette année et de porter un regard sur ce qui se passera en 2026. A l’aide de mini-reportages et, effectivement, avec des invités incroyables: le producteur français Jean Chalopin, le célèbre jazzman Marcus Miller, la pop star Miki, les harpistes Kety Fusco et Julie Campiche, la chanteuse malienne Mariam, Solo du groupe de rap Assassin, l’historien de Nintendo Florent Gorges et l’actrice Claire Guyot.

Autant de bonnes raisons de prendre l’antenne le soir du 31 décembre. Mais, le matin, qu’est-ce qui vous fait sortir du lit?
Le réveil, sinon j’y resterais! (Rires.) Plus sérieusement, c’est la curiosité. L’envie de raconter des histoires et de réaliser des projets. C’est un moteur puissant.

Qu’est-ce qui vous blesse dans la vie de tous les jours?
Le manque de respect. On peut aimer ou ne pas aimer telle ou telle chose. Mais pas en dénigrant l’autre.

Enfant, de quoi rêviez-vous?
Devenir dessinateur de bande dessinée, garde-faune ou rock star.

A quoi ressemblait votre chambre d’adolescent?
Elle était remplie de disques, de cassettes et couverte de posters! Il y en avait de dessins animés japonais, des rappeurs de l’époque, de Tyra Banks... Et puis toutes mes figurines et mes jouets d’enfant, que je conserve toujours. Elle était très pop. (Il sourit.)

Quel est votre premier souvenir musical?
Je devais avoir 4 ans: Supertramp. L’album Crime of the Century. C’est mon père qui l’écoutait. Je m’en souviens comme si c’était hier.

Adulte, quelles peurs se sont révélées?
L’anxiété, c’est quelque chose que je ne connaissais pas plus jeune. Chez moi, c’est lié à la finitude, à la prise de conscience que le temps passe et que l’existence est courte. J’ai une peur bleue du néant.

Qu’est-ce qui a marqué votre vie?
Avoir vu Gremlins 2, en 1990, à sa sortie au cinéma. Puis Jurassic Park, en 1993, et Eyes Wide Shut, en 1999.

A quoi ressemble votre société idéale?
A une société dans laquelle on investirait beaucoup plus dans l’éducation et la santé. Instruire et guérir, ce sont, à mes yeux, les deux piliers d’une société saine.

Que changeriez-vous immédiatement si vous aviez une baguette magique?
Décréter que la mort n’existe pas.

Vous aimeriez vraiment être immortel?
Je pense que si on me le proposait, je répondrais difficilement non. Même si je risque de me lasser et de regretter ma décision.

Et les autres, devraient-ils vivre pour toujours à vos côtés?
Chacun son choix.

On mène tous des combats, visibles ou non. Quels sont les vôtres?
J’ai un combat intérieur: tendre vers la quiétude. Essayer d’être le moins flippé possible et de m’accrocher à tous les petits bonheurs et accomplissements du quotidien. On parle souvent de dépassement de soi. Je trouve que ce n’est pas forcément un bon conseil. C’est bien, déjà, d’être soi et d’arriver à se maintenir et puis d’avancer lentement mais sûrement.

Avec quelles personnalités, mortes ou vivantes, fêteriez-vous votre prochain Nouvel An si vous en aviez la possibilité?
J’aimerais beaucoup qu’il y ait Elisabeth Badinter, Serge Gainsbourg, Brigitte Fontaine, André Franquin, Steven Spielberg, Sigourney Weaver, Montaigne, François Cavanna et Super Mario Bros. Cette émission aurait de la gueule!

Qu’est-ce que vous aimeriez qu’il soit dit de vous à votre enterrement?
Que j’étais un mec sympa, plutôt cool. Cela me suffit. De toute façon, je ne serai plus là. Qu’on parle en bien ou en mal, cela ne me touchera pas. Pour citer François Cavanna, une fois qu’on est mort, c’est comme si on n’avait jamais existé.

Un article de «L'illustré» n°01

Cet article a été publié initialement dans le n°01 de «L'illustré», paru en kiosque le 31 décembre 2025.

Cet article a été publié initialement dans le n°01 de «L'illustré», paru en kiosque le 31 décembre 2025.

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