«Une dérive autoritaire»
Des étudiants de l'EPFL accusent leur école de les censurer

Des étudiants de l'EPFL accusent l'institution de les avoir censurés lors de la fête Vivapoly le 22 mai, selon la «Tribune de Genève». Les étudiants lui reprochent aussi d'avoir interdit des évènements sur la Palestine, le Congo et l'Afrique du Sud.
Publié: 03.06.2025 à 14:05 heures
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Dernière mise à jour: 03.06.2025 à 15:47 heures
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Des étudiants pro-palestiniens occupent une partie du bâtiment SG de l'EPFL, le 7 mai 2024. (Image d'illustration)
Photo: keystone-sda.ch
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Luisa GambaroJournaliste

Une nouvelle polémique s'abat sur l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Des étudiants disent avoir été censurés par l'établissement alors qu'ils tractaient pacifiquement lors de la fête Vivapoly, le jeudi 22 mai sur le campus, rapporte ce mardi 3 juin la «Tribune de Genève». D'après le collectif étudiant les Amiexs de Bassenges, les agents de sécurité présents lors de l'évènement ont arraché les tracts des mains des étudiants, les ont bousculés et les ont aspergés de spray au poivre. Toujours selon le collectif, un manifestant aurait même été traîné au sol et étranglé par l'un des agents de sécurité. 

Face aux accusations, la porte-parole de l'EPFL, Corinne Feuz, précise que la distribution de tracts à caractère religieux, commercial ou politique est interdite par le règlement d’organisation des manifestations de l’EPFL. Par ailleurs, elle confirme que lors de la fête Vivapoly, une «personne ayant agressé un agent de sécurité a effectivement été mise au sol». «L'EPFL regrette ces échanges», a-t-elle écrit sur son site internet.

Avec cet incident, les étudiants accusent l'EPFL d'être tombée dans une «dérive autoritaire» et rappellent que l'université avait déjà interdit certains évènements, conférences et projections sur la situation en Palestine et au Congo, ainsi que sur le rôle de l'Afrique du Sud dans la politique de l'apartheid. L'EPFL avait justifié sa décision en argumentant que ces évènements étaient trop politisés. 

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