Agressions d'étudiants et coups de hache sur une voiture
L'EPFL va devoir réintégrer un étudiant schizophrène au passé violent

Il y a dix ans, un étudiant souffrant de schizophrénie paranoïde avait été exclu de l’EPFL pour des comportements violents. Aujourd'hui, d'après «24 Heures», il demande sa réinscription et obtient gain de cause auprès du Tribunal administratif fédéral.
Publié: 05.05.2025 à 13:31 heures
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Dernière mise à jour: 05.05.2025 à 13:41 heures
L'étudiant agressé plusieurs camarades et endommagé une voiture à coups de hache sur le campus de l'EPFL. (Image d'archive)
Photo: KEYSTONE
Dimitri Faravel
Dimitri FaravelJournaliste Blick

L'affaire remonte à 2015. Après avoir agressé physiquement plusieurs camarades et endommagé une voiture à coups de hache sur le campus, un ancien étudiant a été expulsé Ad eternum de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). 

L'établissement avait alors évoqué des «troubles psychiatriques ayant conduit à des actes violents». Mais désormais, selon un article de «24 Heures» publié ce 4 mai 2025, le jeune homme a obtenu gain de cause auprès du Tribunal administratif fédéral (TAF). 

Après l'incident, une expertise psychiatrique avait été menée dans le cadre d’une procédure pénale. Celle-ci avait alors diagnostiqué une schizophrénie paranoïde. Depuis, l'ancien étudiant a suivi un traitement et affirme s'être stabilisé. En 2023, il sollicite une nouvelle immatriculation, afin de terminer son Bachelor. Ce que l'EPFL refuse, malgré plusieurs rapports médicaux attestant d’un risque de rechute «très faible».

Une claque pour l'école

De son côté, le TAF estime que l’école a minimisé les preuves médicales apportées et considère que l’exclusion à vie est une mesure excessive. Les juges demandent maintenant à l’EPFL de reprendre la procédure d’admission, et d'y inclure si besoin une expertise médicale indépendante. 

Cette sentence est une véritable gifle l’EPFL, qui justifiait jusqu'ici son refus par des impératifs de sécurité. Qui plus est, l'école devra aussi verser 5000 francs pour couvrir les frais d’avocat du requérant.

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