Pour loger politiciens et PDG
Des familles de Davos sont expulsées de leur logement pour le WEF

Le WEF représente une aubaine pour les propriétaires de Davos qui n'hésitent pas à mettre dehors leurs locataires pour la durée du forum. De nombreux habitants doivent quitter leur logement afin de le laisser aux dirigeants, politiciens et PDG participant à l'événement.
Publié: 02.06.2025 à 21:11 heures
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Dernière mise à jour: 03.06.2025 à 06:21 heures
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Les propriétaires de Davos voient le WEF comme une aubaine.
Photo: keystone-sda.ch
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Robin Wegmüller

Ces dernières semaines, la lutte de pouvoir autour du Forum économique mondial (WEF) et de son fondateur Klaus Schwab a fait sensation. Un scénario que même les habitués du WEF auraient eu du mal à imaginer.

Ce qui est en revanche connu, ce sont les prix astronomiques de l'hébergement auxquels les visiteurs sont confrontés chaque année dans le village de Davos. Et les nombreux propriétaires d'appartements l'ont bien compris. Afin de louer leur appartement pour la semaine, ils n'hésitent pas à mettre des familles hors de chez eux, comme le rapporte le média «Südostschweiz».

Ces dernières années, des contrats de location qui prévoient de telles clauses sont apparus sur le marché. L'association des locataires des Grisons (MVGR) dénonce. Selon le droit du bail en vigueur, de telles clauses sont «inadmissibles et donc nulles». Plusieurs personnes concernées se sont manifestées auprès de l'association. Joshua Wada, président de l'association MVGR, déclare: «Nous savons aussi qu'il y a un grand nombre de cas non déclarés.» Autant les personnes seules que les familles en souffrent.

Une procédure juridique est à l'étude

Le fait que des enfants doivent quitter leur appartement pour laisser leur chambre à des inconnus est particulièrement problématique, explique Joshua Wada à la «Südostschweiz». Il a également pris connaissance d'un cas particulièrement fâcheux d'une famille qui n'a reçu aucune compensation pour cela. «La plupart des personnes concernées reçoivent au moins un remboursement pour les dix jours ou sont dispensées d'un mois de loyer.»

L'association des locataires contrôle les contrats de location des personnes concernées. «L'objectif est d'examiner ces cas sur le plan juridique et, le cas échéant, d'engager des poursuites judiciaires», explique l'expert. Reste à savoir si les locataires souhaiteront agir contre leur propriétaire...

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