Le conseiller national de l'Union démocratique du centre (UDC) Christian Imark s’en est violemment pris à l’ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard sur Facebook – la qualifiant de «poule mouillée». À l’origine de cette attaque, une interview accordée par Doris Leuthard au journal «Schweiz am Wochenende», dans laquelle elle réaffirme sa conviction que la Suisse doit renoncer au nucléaire. Selon elle, personne ne veut investir dans de nouvelles centrales, d’autant que «les prix de telles installations ont encore augmenté entre-temps».
Christian Imark a réagi en postant: «Une poule mouillée reste une poule mouillée même après sa démission!!! Se plaindre que personne n’investisse dans une technologie qu’elle a elle-même interdite?» Interrogé par Blick, le Soleurois a enfoncé le clou: «Je ne veux pas dénigrer les performances des poules, a-t-il déclaré. Celles-ci sont tout de même productives et pondent régulièrement des œufs.» Il juge les propos de Doris Leuthard contradictoires et mauvais pour l’économie.
Poursuites judiciaires
L’ancienne ministre ne compte pas laisser passer cette attaque. L’Argovienne, avocate de profession, a adressé un ultimatum à Christian Imark: «J’attends de vous des excuses dans les trois jours. Je me réserve en outre le droit d’engager des poursuites judiciaires», écrit-elle dans un courriel cité par CH Media.
Elle reconnaît qu’en politique, il faut savoir encaisser, mais estime que «cette fois, une limite a été franchie». Être traitée de «poule mouillée» constitue, selon elle, une atteinte à sa personnalité. L’ultimatum arrive à échéance ce vendredi.
L'UDC campe sur ses positions
Pas question pour Christian Imark de faire marche arrière. «Je n’ai pas l’intention de m’excuser, affirme-t-il à CH Media. Ma déclaration n’est pas si grave. A mon avis, aucune limite n’a été franchie.» Selon lui, les propos de Doris Leuthard l’ont agacé, car ils seraient motivés par des considérations politiques.
Jeudi, le conseiller national a relancé l’offensive. Dans une lettre ouverte publiée dans «Nebelspalter», il demande cette fois à Doris Leuthard de s’excuser «pour les conséquences de sa politique énergétique».
