Elle a été la première membre du Conseil fédéral à utiliser une voiture électrique. En tant que conseillère fédérale, Doris Leuthard (Centre) a marqué de manière décisive le tournant énergétique et l'abandon des centrales nucléaires. Récemment, la politicienne a défendu ses décisions dans une interview accordée à «CH Media». Un entretien qui lui a attiré de nombreuses critiques.
Le conseiller national de l'Union démocratique du centre (UDC) Christian Imark l'a traitée de «Huhn» sur les réseaux sociaux. Il s'agit d'un terme que l'on pourrait traduire par «poule mouillée» en français. «Se plaindre que personne n'investisse dans une technologie qu'elle a elle-même interdite?», a-t-il écrit sur Facebook.
Dans cette interview, Doris Leuthard a notamment déclaré qu'elle restait convaincue de l'abandon de l'énergie nucléaire. En plus de leur dangerosité, «les prix de telles installations ont aussi drastiquement augmenté entre-temps».
Christian Imark et Simonetta Sommaruga se sont déjà affrontés
Interrogé sur la formulation insultante de son post Facebook, Christian Imark ne tempère pas ses propos. Il en rajoute même une couche: «Je ne veux pas dénigrer les performances des poules. Celles-ci sont tout de même productives et pondent régulièrement des œufs», raille-t-il. Selon lui, tout ce que déclare Doris Leuthard se contredit. «Leuthard doit toujours se mettre en avant alors qu'elle a démissionné il y a des années. Ses décisions passées mènent maintenant l'économie suisse dans le mur!»
Ce n'est en effet pas la première fois que cet élu de droite conservatrice lance des propos problématiques à d'autres politiciens. Lors du débat de l'émission «SRF Arena» entre lui et la conseillère fédérale socialiste de l'époque Simonetta Sommaruga sur la loi sur le CO2, il lui avait reproché de «courir d'une action de relations publiques à l'autre».
Lorsqu'on lui a demandé si le ton choisi était approprié, il répond: «Lorsqu'on siège au Conseil fédéral, il faut pouvoir supporter de tels propos. Sinon, il faut se tenir à l'écart de la vie publique», a-t-il ajouté.
