Le verdict des urnes a été sans appel. L'année dernière, 67% des votants ont refusé la réforme des caisses de pension. Malgré ce revers, le constat reste partagé: la prévoyance professionnelle doit évoluer.
La co-présidente du groupe socialiste, Samira Marti, veut corriger la situation des travailleurs indépendants. Aujourd’hui, ceux-ci peuvent s’affilier volontairement à l’institution de prévoyance de leur association professionnelle. Et si aucune n’existe, ils peuvent se tourner vers l’institution supplétive LPP.
«Pour beaucoup, ce n’est pas la solution idéale», relève Samira Marti. Elle souhaite donc offrir une alternative crédible à l’institution supplétive. «Les indépendants doivent pouvoir adhérer à une autre institution de prévoyance, pour autant que son règlement le permette. Cela leur donnera une marge de choix nettement plus large.»
Soutien d'un élu PLR
La proposition n’a rien de nouveau et ne suscite pas d’opposition. Mais elle a longtemps été noyée dans des réformes d’ensemble vouées à l’échec. Samira Marti veut donc avancer différemment: une adaptation ciblée, menée en une seule étape, sans attendre une révision globale.
Et une alliance peu habituelle s’est formée. Parmi les cosignataires figure le conseiller national PLR Andri Silberschmidt. «C’est un projet commun, souligne le Zurichois. Les indépendants doivent pouvoir choisir la prévoyance professionnelle qui leur correspond le mieux et répond à leurs besoins. Un point sur lequel gauche et droite se retrouvent.»