Les pharmacies sont en alerte
La Suisse est malade… et le pire reste à venir

Une vague de refroidissements s'abat sur la Suisse. Blick est allé se renseigner auprès des trois plus grandes chaînes de pharmacies du pays. Toutes font état d'une demande croissante de médicaments contre le rhume et de vaccins contre la grippe.
Publié: 17:52 heures
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Dernière mise à jour: 17:54 heures
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Les cas de rhume se multiplient dans notre pays.
Photo: Photoroyalty
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Riccarda Campell et Ulrich Rotzinger

Que ce soit dans le bus, au bureau, ou même à la salle de sport: on tousse, on éternue et on n'arrête pas de se moucher. Dans les pharmacies, c'est la folie aux caisses. «Chaque jour, de plus en plus de personnes viennent demander des médicaments pour traiter des rhumes tenaces», confie une employée travaillant dans une pharmacie suisse. «La demande pour le vaccin contre la grippe explose en ce moment», explique une autre collaboratrice.

Leo Grossrubatscher, directeur d'une grande pharmacie zurichoise et représentant du réseau de pharmaciens suisse Rotpunkt, confirme la tendance: «Depuis la mi-septembre, les cas de refroidissement se multiplient.»

Refroidissements massifs... et précoces

Une enquête menée par Blick auprès d’autres chaînes comme Coop Vitality, Amavita ou Tophmart montre un constat similaire: la demande de médicaments contre la fièvre, les maux de gorge et la toux augmente chaque jour. De leur côté, les infections grippales se multiplient et s'accumulent.

La Suisse semble malade. Pour autant, le pire est-il passé? Lukas Meister, pharmacien chez Toppharm et président de l’Association bâloise des pharmaciens, met en garde: «En Australie, pays qui nous sert de système d’alerte, la vague de grippe a commencé plus tôt que d’habitude cette année.» Selon lui, ce phénomène pourrait aussi se manifester chez nous.

L'OFSP nuance le constat

A ce stade, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) refuse toutefois de parler d'épidémie de grippe. Celle-ci ne survient généralement que plus tard, entre décembre et février, avec un pic constaté le plus souvent en janvier, explique-t-on du côté de la Confédération.

«L’activité des virus de la grippe et du VRS (ndlr: virus respiratoire syncytial) reste actuellement à un niveau faible, typique de l’entre-saison», déclare à Blick le porte-parole de l’OFSP, Simon Ming. Il rappelle que la grippe n'est pas seule à sevir: il existe de nombreux virus ou bactéries nocifs pour les voies respiratoires supérieures, les bronches ou les poumons.

«Ils provoquent des maladies aux symptômes grippaux», poursuit-il. Si la grippe en fait bien évidemment partie, il ne faut pas négliger le Covid et le RSV, particulièrement actif chez les nourrissons.

Campagne de vaccination en octobre

Autre question, le coronavirus pourrait-il à nouveau sévir? S'il continue de circuler dans la population, ses effets restent globalement maîtrisables. Sur le plan médical, le Covid demeure toutefois plus sérieux qu’une grippe saisonnière classique, car il est plus contagieux et entraîne une mortalité plus élevée chez les patients hospitalisés. Le virus demeure par ailleurs dangereux pour les personnes à risque.

Selon les chaînes des pharmacies sollicitées par Blick, de plus en plus de gens songent à se faire vacciner contre la grippe. La demande a progressé de manière régulière ces dernières années. Cette saison, elle se manifeste même particulièrement tôt.

Les vaccins ne seront toutefois disponibles en pharmacie qu’à partir de la mi-octobre. «La campagne de vaccination n’a pas encore commencé, car une vaccination trop précoce n’aurait pas l’effet optimal», rappelle Lukas Meister des pharmacies Toppharm. 

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