Déjà plusieurs décès en Italie
La Suisse se prépare pour un dangereux virus qui fait des ravages en Italie

En Sardaigne, le virus du Nil occidental se propage rapidement et plusieurs dizaines de personnes sont déjà décédées d'une infection. Un climat chaud et humide favorise sa transmission par le moustique tigre. En Suisse, le Tessin reste vigilant.
Publié: 11:27 heures
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Des moustiques du nord de l'Italie sont déjà infectés, précise le médecin-chef du CRS.
Photo: Shutterstock

Alerte rouge en Sardaigne. Sur l'île italienne, le virus du Nil occidental, transmis par le moustique tigre asiatique, gagne du terrain. Selon la chaîne italienne «Rai News» La région d’Oristano est particulièrement touchée: son climat chaud et humide, combiné à la proximité de rizières, favorise la prolifération des moustiques. A l’échelle nationale, l’Italie compte désormais 647 infections confirmées, dont 47 décès.

Les habitants sont appelés à agir: vider régulièrement pots de fleurs, abreuvoirs et autres contenants d’eau stagnante. Les autorités entendent utiliser des drones pour repérer les zones de reproduction des insectes. Les bâtiments inoccupés sont aussi dans leur viseur, car ils constituent des foyers idéaux pour les moustiques. 

Environ 20% des personnes infectées développent des symptômes proches de la grippe (fièvre, frissons, maux de tête et autres). Les formes graves, bien que rares, peuvent entraîner des complications neurologiques, voire être mortelles, notamment chez les personnes âgées ou vulnérables. 

Vigilance au Tessin

Au Tessin, le virus a déjà été détecté, mais aucune flambée n’a encore été signalée. Alors les autorités se préparent à faire face à la propagation du virus, surtout si les températures s'élèvent. «Notre canton sera un jour la porte d'entrée du virus du Nil occidental. Les moustiques dans le nord de l'Italie en sont déjà infectés», affirme Stefano Fontana, médecin-chef du Service de transfusion sanguine de la Suisse italienne (CRS) à Keystone-ATS.

La dengue et le chikungunya ont également été détectés de l'autre côté de la frontière. Ces deux maladies virales – tout comme la fièvre du Nil – sont transmises par les moustiques. Le CRS a donc lancé une étude de surveillance de ces virus.

Il s'agira de déterminer dans quelle mesure la population tessinoise est entrée en contact avec ce type de virus et si des personnes ont déjà été infectées. Les enquêtes menées jusqu'à présent ont établi la présence du virus du Nil occidental chez des moustiques au Tessin depuis 2022, mais, pour l'instant, aucun cas chez l'être humain n'a été signalé. 

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