En été, on apprécie passer du temps à l'extérieur. Mais c'est justement là, dans les jardins, l’herbe ou près des buissons, que se cachent de nombreux insectes... parfois dangereux. C'est ce qu'a vécu lundi un homme de 62 ans à Vernier (GE), lorsqu'il a été attaqué par un essaim de frelons asiatiques envahissants alors qu'il jardinait. L'homme aurait accidentellement détruit le nid des frelons.
En quelques secondes, les insectes se sont rués sur lui et l’ont piqué à huit reprises. L’homme a confié avoir perdu connaissance peu après l’attaque. Ce n’est que grâce aux secours, qui lui ont administré un antihistaminique et de la cortisone en intraveineuse, qu’il a pu être stabilisé. Mais les frelons ne sont pas les seuls à représenter un danger.
La chenille processionnaire du chêne
Cette chenille, issue d’un discret papillon gris, possède des poils microscopiques contenant une toxine urticante. Elle peut provoquer de sévères irritations de la peau et des yeux, des difficultés respiratoires pouvant durer plusieurs jours, voire des semaines, et parfois mener à des inflammations.
Le plus inquiétant, c’est que ces poils sont si légers qu’ils se détachent facilement et peuvent être transportés par le vent. Ils restent toxiques même une fois déposés dans l’environnement, parfois pendant des années...
Le coléoptère de l'huile
Ce petit insecte sécrète, en cas de menace, un venin très toxique appelé cantharidine, visible sous forme de gouttelettes huileuses au niveau de ses articulations. Déjà utilisé dans l’Antiquité pour des empoisonnements, ce poison peut provoquer des irritations, des cloques et des gonflements si on le touche.
On trouve 18 espèces différentes en Suisse, sur les pelouses, dans les vergers, zones alluviales et lisières de forêt. En cas de contact, il faut immédiatement se laver les mains et refroidir la zone touchée. Si l’insecte est avalé, il faut contacter le centre antipoison sans attendre.
Les moustiques
Leur bourdonnement suffit à nous empêcher de dormir, mais certains sont bien plus dangereux que gênants. Certaines espèces de moustiques comptent parmi les animaux les plus mortels au monde. Des espèces comme le moustique tigre asiatique, désormais bien présent en Suisse, notamment au Tessin et à Bâle, peuvent transmettre des maladies graves comme la dengue, le paludisme, le virus Zika ou le chikungunya.
Actif de mai à octobre, le moustique tigre est surveillé de près par les autorités. Aucun vaccin contre le chikungunya n’est encore autorisé en Suisse, alors même que le risque de transmission locale augmente.
Les mouches noires
Contrairement aux moustiques classiques, ces petites mouches ne piquent pas mais mordent. Elles ouvrent une minuscule plaie dans la peau et injectent un mélange de protéines pour anesthésier la zone et empêcher le sang de coaguler. Cela permet à la mouche d'aspirer le sang et la lymphe de sa victime.
Résultat: de fortes démangeaisons, des gonflements et parfois des hématomes. Les symptômes peuvent durer des semaines et, dans de rares cas, déclencher une réaction allergique sévère. Gratter la zone infectée peut également provoquer une infection ou, dans les cas extrêmes, une septicémie.
Bonus: L'araignée Nosferatu
Ce n’est pas un insecte, mais elle fait partie des arthropodes à surveiller. Originaire d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen, cette araignée s’est installée en Suisse ces dernières années avec le réchauffement climatique. Sa morsure, comparable à celle d’une guêpe, est généralement bénigne.
En revanche, la fausse veuve noire, également en progression – surtout au Tessin – peut causer des douleurs intenses pendant plusieurs semaines, même si sa taille n’excède pas deux millimètres.