Le Tribunal cantonal valaisan a condamné, jeudi dernier, les trois exploitants du restaurant Walliserkanne à Zermatt. Ceux-ci ont été reconnus coupables d’entraves répétées à l’exercice d’un acte officiel. Ils ont été condamnés à des amendes et des peines avec sursis.
Les peines concernent principalement des incidents survenus en 2021. Les prévenus avaient refusé de se conformer, à diverses reprises, à la réglementation en vigueur pour les établissements de restauration, lors de cette période de pandémie de Covid-19, continuant, notamment, de servir leurs clients.
Le TC a également condamné les prévenus pour bris de scellés, menaces et, pour deux d’entre eux, pour de multiples injures. Les peines pécuniaires assorties d'un sursis durant deux ans sont de 3360, 7380 et 8250 francs, selon les protagonistes. Le montant des amendes se monte à respectivement 1800, 1920 et 1950 francs. Condamnés, les trois exploitants ont 30 jours pour porter l'affaire devant le Tribunal fédéral.
Actes totalement assumés
A l’époque des faits, les exploitants de la Walliserkanne avaient notamment continué à servir des clients en violant délibérément et de manière répétée les mesures anti-Covid. Dans cette affaire, les restaurateurs avaient affirmé à de nombreuses reprises, tant aux autorités lors des contrôles effectués au restaurant qu’à la presse, qu’ils refusaient de se soumettre à l’obligation de contrôler le certificat et l’identité de leurs clients.
L’établissement avait été fermé le 29 octobre 2021, sur décision du Conseil d’Etat, mais malgré la pose de blocs de béton par la police devant l’établissement, ils avaient continué à servir les clients et avaient été arrêtés deux jours plus tard. Les trois prévenus avaient passé cinq jours en détention provisoire, avant d'être relâchés.
Pas d'indemnisation
L’une des personnes arrêtées avait alors fait recours contre la décision des départements de la sécurité, des institutions et du sport ainsi que de la santé, des affaires sociales et de la culture. Elle demandait notamment le versement d’une pleine indemnité pour expropriation temporaire de 225’000 francs. Au final, le TC puis le TF avaient rejeté la demande.