«Je n’aurais jamais pu imaginer qu’une telle chose puisse arriver», déclare Carmelo L.* (55 ans). Jeudi, il a vécu l’explosion de son matelas pneumatique à Aarau. «Je suis content d’avoir survécu à cela», ajoute-t-il.
Des semaines de problèmes
Les soucis avec le matelas avaient commencé il y a quelques semaines, explique Carmelo L. Le matelas, équipé d’une pompe électrique, perdait souvent un peu d’air. «C'est pourquoi j’ai commencé à le regonfler», raconte-t-il.
Jeudi soir, fatigué du travail, il a remarqué que le matelas manquait à nouveau d’air. Allongé sur le lit, il a saisi la pompe électrique pour compenser. C’est alors qu’une violente explosion s’est produite. «Soudain, je n’ai plus rien compris», raconte-t-il. «J’ai entendu les vitres éclater.»
Des éclats de verre des fenêtres à triple vitrage ont en effet été projetés jusqu’à une vingtaine de mètres. Une vitrine vieille d’environ cent ans a été brisée. La police décrit une «image de désolation»: l’appartement était jonché de vaisselle et d’objets cassés, et un mur présentait de profondes fissures. Dans la chambre, l’enveloppe éclatée du matelas pneumatique a été retrouvée.
Des dégâts considérables
«Toutes les vitres de la douche ont également volé en éclats», poursuit Carmelo L. Même la porte de l’appartement n’a pas résisté à la déflagration: «Elle a été déchirée en deux et projetée à environ cinq mètres.» «Par grande chance», Carmelo L. avait posé un autre matelas sur le lit pneumatique. Sinon, l’explosion lui aurait sans doute causé des blessures bien plus graves. Malgré tout, il a été éjecté du lit et souffre encore de douleurs à la poitrine ainsi que d’une légère éraflure.
Après l’explosion, il a téléphoné à sa petite amie et lui a montré les dégâts par appel vidéo. «Elle a presque pleuré au téléphone», raconte-t-il. Une voisine a alerté la police peu après 17 heures.
Secours et contrôle médical
Peu après, la police est arrivée. «Un secouriste m’a emmené à l’hôpital pour un contrôle, mais j’ai pu rentrer chez ma compagne le soir même», explique Carmelo L. Vendredi matin, il est déjà allé à l’église allumer un cierge. «Une telle chance, on n’en a qu’une dans sa vie.»
Une expérience amère
Le matelas, de 2 mètres sur 1,80 mètre et de fabrication étrangère, appartenait à Carmelo L. depuis environ un an. «Je ne recommande évidemment à personne d’avoir un tel matelas à la maison», confie-t-il. L’homme vit seul dans un petit appartement de deux pièces en rez-de-chaussée à Aarau. «C’est un appartement chaleureux, bon marché, très calme et proche de la ville et de la verdure», précise-t-il. Cependant, il n’aura certainement plus jamais de matelas gonflable.
On ignore encore si Carmelo L. engagera une procédure juridique contre le fabricant du matelas. Des spécialistes ont vérifié la statique de l’appartement et ont installé des supports à titre préventif. «J’attends maintenant d’avoir récupéré la clé de l’appartement et qu’un spécialiste ait examiné la situation», conclut-il.
* Nom connu